L’industrie éolienne a le vent en poupe

Ce ne sont pas les critiques qui arrêteront le développement de l’éolien en Finlande, qui ne doutent pas de pouvoir lever les obstacles économiques et technologiques.

Par GVadmin Publié le 12 mars 2010 à 12 h 10

Ce ne sont pas les critiques qui arrêteront le développement de l’éolien en Finlande. Certaines entreprises spécialisées, comme Winwind, ne doutent pas de pouvoir lever les obstacles économiques et technologiques qui s’opposent aujourd’hui à l’efficacité des parcs éoliens.
Objectif : décupler la production en Europe.

Depuis les premiers pas de l’énergie éolienne pour la production d’électricité dans les années 80, cette technologie est la cible de nombreuses critiques.

Pour ses détracteurs, elle n’a que des défauts, sur le plan économique : les éoliennes ne produisent qu’un tiers des besoins en électricité, pas assez pour être rentables ; pour les construire, il faut employer 10 fois la quantité d’acier nécessaire aux centrales nucléaires ; et si le vent est gratuit, les coûts de fonctionnement et de maintenance sont énormes, un million d’euros pour produire un mégawatt, soit un tarif de l’énergie une fois et demi supérieur à celui des prix relevés l’an passé.

Autre problème de taille : la constance du vent. Qu’il s’arrête de souffler et les usines, les moulins d’aujourd’hui, cessent de tourner ! Et pour résoudre cette difficulté, il faut implanter les parcs éoliens au bon endroit, inciter les collectivités à investir, garantir les prix, et mettre en place des systèmes d’échanges de quotas d’émissions.

Mais le directeur de WinWind, Ilkka Hakala, est confiant dans l’efficacité de ses produits et dans l’avenir de la technologie. La très moderne Winwind WWD3, éolienne conçue pour des vitesses de vent faibles, produit de l’énergie à partir de 4m/s. et à plein régime a un rendement nominal 3 MW à des vitesses de 13-25 m/s.  Une telle puissance permet d’envisager de faire passer à 10-20 % la proportion d’électricité produite par éolienne en Finlande, contre 0,5% à l’heure actuelle.

Autre domaine à développer, des parcs éoliens côtiers, qui permettraient de tirer parti du potentiel énergétique le plus important encore non exploité en Europe. L’objectif étant d’arriver à des unités de plus de 5 MW. Des projets associant la désalinisation de l’eau de mer à l’énergie éolienne pour produire de l’eau douce sont également à l’étude.

Enfin, autre argument de poids, l’emploi. D’après l’EWEA, l’Association européenne pour l’énergie éolienne, le secteur a déjà créé 33 nouveaux emplois par jour au cours de ces cinq dernières années en Europe. Et le développement de l’industrie du vent représenterait selon elle un gisement d’emplois estimé à 325.000 d’ici à 2020.

La Finlande quant à elle n’a pas attendu ces chiffres pour encourager le secteur. Ses entreprises sont parmi les premières d’Europe à percer sur le marché mondial.

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