mieux placer les éoliennes pour protéger les oiseaux

Des études menées dans une vingtaine de parcs éoliens de la province de Cádiz ont montré qu’il était possible de réduire de 60% la mortalité des oiseaux en disposant les aéro-générateurs de manière appropriée.

Par GVadmin Publié le 14 avril 2010 à 9 h 05

Des études menées dans une vingtaine de parcs éoliens de la province de Cádiz ont montré qu'il était possible de réduire de 60% la mortalité des oiseaux en disposant les aéro-générateurs de manière appropriée.

Oiseaux contre éoliennes

Miguel Ferrer, chercheur et président de la fondation Migres, dont l’objectif est de suivre les migrations des oiseaux dans le détroit de Gibraltar, explique que les turbines d’un parc éolien ne génèrent pas toutes le même nombre de collisions avec des oiseaux ; celui-ci varie en fonction de l’emplacement de chaque aéro-générateur.

Selon les études de Migres, environ 400 oiseaux meurent chaque année dans les parcs éoliens du détroit, dont 170 vautours.

Considérée dans son ensemble, la mortalité engendrée par un parc éolien reste insignifiante, pourtant elle peut grimper ponctuellement pour certaines éoliennes mal placées, comme l’ont montré ces travaux.

Le régime des vents et le relief sont en effet déterminants pour le choix des trajectoires de vol, en particulier lors des migrations. Les oiseaux semblent vouloir survoler certains lieux coûte que coûte.

La solution: les réaménagement

Ainsi, en évitant de construire des aéro-générateurs à ces emplacements et en ralentissant la vitesse de ceux dont la dangerosité est avérée en période de migration, des baisses très significatives de la mortalité des oiseaux ont été constatées.

Les études ont également montré que plus des deux-tiers des oiseaux changeaient leur trajectoire en arrivant au niveau des aéro-générateurs, et que cette proportion augmentait lorsque les turbines étaient en marche. Il semble donc avéré que les oiseaux détectent les éoliennes : seuls 0,7% des 15.000 oiseaux étudiés dans le détroit sont passés à moins de cinq mètres des pales en mouvement. Pourtant, elles peuvent être perçues comme des barrières si elles forment de longues rangées.

La fondation Migres recommande donc que l’emplacement des éoliennes soit désormais étudié au cas par cas, et non pas pour le parc dans son ensemble.

Pour Miguel Ferrer, la recherche de sources d’énergies renouvelables, si elle est nécessaire, ne doit pas se faire au détriment de la biodiversité, à plus forte raison lorsque de simples études suffisent à assurer sa préservation.

adn.es

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