le soja sur la voie d’un développement durable

Producteurs et environnementalistes dépassent leurs divergences et font évoluer les rapports entre l’industrie agroalimentaire et l’environnement.

Par GVadmin Publié le 27 mai 2010 à 10 h 00

Producteurs et environnementalistes dépassent leurs divergences et font évoluer les rapports entre l'industrie agroalimentaire et l'environnement.

le soja au brésil devient développement durable
© Iva Dubova

Ce rapprochement entre groupes aux intérêts opposés a débuté après une campagne de Greenpeace menée en 2006. Derrière le slogan Eating Up The Amazon, l'organisation environnementale culpabilisait les consommateurs des grandes chaînes de fast-food qui, en mangeant du poulet nourri au soja amazonien, contribuaient involontairement à la déforestation de la région.

A l'époque, la campagne visait principalement un projet de la multinationale Cargill. Finalement, son impact médiatique fut si fort qu'il a atteint toute l'agro-industrie brésilienne du soja. Et principalement Blairo Maggi, un des plus gros planteurs de soja au monde qui était également gouverneur de l'État du Mato Grosso à l'époque.

A la suite de cette campagne, Maggi et les leaders de l'industrie agroalimentaire ont entamé un dialogue avec les ONG. Dès Juillet 2006, le débat débouche sur un premier moratoire du soja qui propose une surveillance des exploitations dans le but d'interdire l'achat de soja provenant d'aires de déforestation.

Plus récemment un moratoire similaire a été adopté dans le secteur de la viande afin d'écarter du circuit de consommation les élevages maintenus sur les terres de déforestation, empiétant sur des réserves indigènes, ou ayant recours à du travail esclave.

Dans les 2 camps, on se félicite de ce nouveau pas en avant, qui intervient après des années d'incompréhension. Le président de l'association des producteurs de soja, Glauber Silveira, même s'il reconnaît l'engagement déterminant des ONG, critique néanmoins un procès exagéré fait au soja qui n'occupe que 6% des terres du Mato Grosso dont 64% dans des zones de forêts préservées. Pour les agriculteurs et les éleveurs, le débat portant sur la restriction des zones de culture n'est plus d'actualité. Il faut désormais se pencher sur les questions de densité des troupeaux et de modernisation nécessaire à l'amélioration de la productivité.

estadao.com.br

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