les forêts de la Nouvelle-Angleterre en danger

Alarmés par le rapport Wildlands and Woodlands selon lequel la couverture forestière de la Nouvelle-Angleterre est en déclin, des organismes de protection des terres s’unissent pour endiguer la déforestation galopante de leur région.

Par GVadmin Publié le 23 juin 2010 à 9 h 31

Alarmés par le rapport Wildlands and Woodlands selon lequel la couverture forestière de la Nouvelle-Angleterre est en déclin, des organismes de protection des terres s’unissent pour endiguer la déforestation galopante de leur région.

Rivière Farmington en Nouvelle Angleterre et un homme en train de pêcher
Rivière Farmington en Nouvelle Angleterre. © Todd Arena

Les prochaines années seront décisives pour l’avenir de la Nouvelle-Angleterre. Un rapport rédigé par 20 chercheurs en sciences forestières et experts en politique, publié le 19 mai par l’université d’Harvard tire la sonnette d’alarme sur la destruction massive des forêts.

Des efforts de conservation se font pourtant dans cette région. Plus de 400 organismes de protection des terres s’évertuent à préserver au quotidien les forêts de la Nouvelle-Angleterre. Dans l’ouest du Massachussetts, par exemple, depuis 5 ans sept fiducies foncières dirigées par la New England Foundation s’emploient à conserver près de 12 000 hectares de parcelles forestières ; et à acheter des terres bon marché auprès de 77 familles de propriétaires forestiers.

Mais rien à faire. Pour la première fois depuis la déprise agricole du milieu des années 1880, la couverture forestière est en déclin dans les six États de la Nouvelle-Angleterre. David Foster, l'auteur principal du rapport et directeur du département d’étude des forêts d’Harvard annonce que la Nouvelle-Angleterre doit rapidement doubler son taux de conservation des forêts si elle veut préserver 12 millions d’hectares de terres sur un total de 13 millions d’hectares. L’incapacité d’atteindre les objectifs de conservation se traduirait par une perte des forêts de l’ordre de 63%.

Comment en est-on arrivés là? Il faut d’abord évoquer le morcellement excessif des propriétés privées. En Nouvelle-Angleterre, les parcelles de terres sont relativement petites. L’éclatement des propriétés complique fortement les efforts de conservation et de gestion sylvicole des terres.

L’autre problème est celui de la coordination des fiducies foncières. Presque chaque ville de la région possède un organisme de protection des terres. Les inciter à collaborer pour la mise en œuvre de projets d’envergure s’avère complexe. D’autant plus que les fiducies foncières reçoivent des dons de bailleurs privés dont elles gardent jalousement l’identité pour ne pas susciter la convoitise de concurrentes peu scrupuleuses.

Les mentalités évoluent fort heureusement. Du Maine au Connecticut de plus en plus de partenariats voient le jour entre différentes fiducies foncières. La coalition étant la solution pour attirer davantage les fonds des grandes organisations et des programmes fédéraux ; et pour réduire les coûts de transactions foncières.

Bien que pessimiste, l’objectif du rapport n’est pas d’interdire mais plutôt d’encadrer l’utilisation des terres. L'équipe d'experts forestiers appellent à une meilleure gestion de 93% des terrains boisés et à la protection de 7% des réserves des forêts.

The New York Times

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