les dangers du tourisme pour les animaux sauvages

Au nord de l’Inde, dans l’état de l’Uttarakhand, frontalier de la Chine et du Népal, le tourisme menace les tigres. Les resorts privés et les safaris leurs coupent l’accès à la rivière qui les abreuve depuis la nuit des temps. Sous l’impulsion de plusieurs ONG, des propositions voient le jour.

Par GVadmin Publié le 8 juillet 2010 à 9 h 33

Au nord de l’Inde, dans l’état de l’Uttarakhand, frontalier de la Chine et du Népal, le tourisme menace les tigres. Les resorts privés et les safaris leurs coupent l’accès à la rivière qui les abreuve depuis la nuit des temps. Sous l’impulsion de plusieurs ONG, des propositions voient le jour.

Tigre se baignant entendant le déclencheur de l'appareil photo

La petite rivière de Kosi qui longe la réserve de tigres de Corbett à l’est, est le principal lieu où les tigres sauvages s’abreuvent. Problème, de nombreux hôtels ont été érigés le long de ce cours d'eau. En décembre 2009, on en dénombrait 49, plus 12 en cours de construction. Il ne reste que des petits passages aux animaux, souvent coupés par le flot des safaris conduits dans la région. Les hôtels concernés ne sont pas forcément des modèles en matière de responsabilité sociale.

Les propriétaires déclarent traiter convenablement leurs déchets. Nous avons pourtant constaté que la plupart jettent les ordures où bon leur semble.

R K Gupta, professeur à l’institut de gestion hôtelière de Dehli, a réalisé une étude pour le ministère du tourisme sur le sujet. Il ajoute que les resorts rejettent les eaux chimiques des piscines directement dans la rivière Kosi. Autre souci, les soirées bruyantes qui dissuaderaient les animaux de s’approcher de la rivière.

Umesh Chand Tiwari est le responsable du parc national de Corbett. Conscient des problèmes environnementaux, il s’estime cependant impuissant à les résoudre, faute de moyens financiers. Des moyens qui permettraient par exemple de contrôler les comportements irresponsables de safaris :

Les recettes tirées des entrées du parc sont versées au trésor public. Nous avons demandé que le gouvernement mette en place un fond de développement du parc national, auquel seraient reversées les entrées. Nous attendons leur réponse.

Outre les problèmes financiers, le vide juridique est aussi à l’origine de l’affaire. Harendra Singh Bargali, vice directeur de l’ONG Fondation Corbett l’explique simplement :

Il n’y a aucun texte régissant la distance minimale entre parc et hôtels. Le jour où les textes existeront, il sera trop tard.

Mais la solution la plus radicale consiste peut être à déplacer les activités touristiques en dehors de la réserve naturelle. Elles devraient selon certaines voix, être déplacées vers des zones tampons aux abords du parc.

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