Réflexion sur la prochaine génération de péages urbains

Singapour a été en 1998 la première ville au monde à mettre en place un système de péage urbain. Critiqué pour le coût des infrastructures et l’inéquité de son principe, ce système va être amélioré.

Par GVadmin Modifié le 27 avril 2012 à 11 h 01

Singapour a été en 1998 la première ville au monde à mettre en place un système de péage urbain. Critiqué pour le coût des infrastructures et l’inéquité de son principe, ce système va être amélioré. Avec une nouvelle première mondiale : une régulation basée sur le GPS et sans besoin d’infrastructures physiques supplémentaires.

photo à exposition prolongée en pleine heure de trafic
© Suprijono Suharjoto

Le système ERP actuel (Electronic Road Pricing) est basé sur des ponts métalliques placés au dessus des routes congestionnées. Les voitures de la cité-état sont en outre équipées d’un système électronique et d’une carte à puce rechargeable appelée IU (In-vehicle Unit). Aux heures de pointe, tout véhicule passant sous les ponts de fiscalisation voit son IU imputée d’un montant qui s’inscrit sur le tableau de bord du conducteur.

Le système est contesté, premièrement pour le coût des infrastructures nécessaires et le manque de souplesse qui l'accompagne. A chaque fois qu’un nouveau péage est mis en place, le trafic est reporté sur des routes annexes non fiscalisées. Se pose alors le problème de la fiscalisation de ces routes moins importantes, qui nécessitent la construction d’un pont cher et encombrant. Second sujet de mécontentement, l’inéquité du système. Un véhicule empruntant une voie à péage sur 500 mètres ou 10 kilomètres se verra payer la même somme.

Mais le gouvernement ne veut pas renoncer à son système ERP, qui aurait selon lui permis de décongestionner les principaux axes de la ville aux heures de pointe. Pour répondre aux mécontentements, il s’apprête à lancer une nouvelle génération de péage, basé sur le système de positionnement par satellite. C’est ce qu’a déclaré le responsable du bureau du transport terrestre  (ministre des transports) Lin Shuangji, lors de l’ouverture du second sommet international sur les transports urbains (voir le Rapport).

Le gouvernement a établi un cahier des charges précis et va lancer dans les jours prochains un appel d’offre international. La solution proposée devra être basée sur des terminaux GPS. Ils permettront d’identifier les véhicules et les distances parcourues sur les routes soumises à péage. Le nouveau système devra permettre une flexibilité totale. Soumettre un nouvel axe à péage consistera en un simple paramétrage du système et ne dépendra plus de l’installation de nouveaux ponts métalliques.

L’offre retenue sera testée pendant 2 ans avant d’être mise en place, au plus tôt en 2013. Les défis technologiques sont en effet nombreux. Le plus important étant la difficulté d’assurer un signal GPS de qualité dans une ville encombrée de gratte-ciels.

Lianhe Zaobao

Pour en savoir plus sur l'ERP :

Page du gouvernement de Singapour

Wikipédia

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