Éolien, hydroélectricité, géothermie… le boom des énergies vertes

Afin de garantir l’accès du plus grand nombre à l’électricité et de se libérer de leur dépendance au pétrole, de nombreux pays d’Amérique centrale sont bien décidés à utiliser l’immense potentiel de la …

Par GVadmin Modifié le 10 avril 2012 à 11 h 56

Afin de garantir l’accès du plus grand nombre à l’électricité et de se libérer de leur dépendance au pétrole, de nombreux pays d’Amérique centrale sont bien décidés à utiliser l’immense potentiel de la région dans le domaine des énergies renouvelables. Des projets de grande envergure voient le jour un peu partout sur l’isthme centraméricain, mais ils ne font pas toujours l’unanimité.

un geyser dans les plus beaux parcs au printemps

C’est l’un des parcs éoliens les plus importants d’Amérique latine qui entrera en fonctionnement cette année dans la commune de Santa Ana, à quelques pas de la capitale du Honduras, avec une puissance installée de 100 mégawatts. Le pays compte également investir près de 2 milliards de dollars dans 52 projets hydroélectriques, entre 2010 et 2016. Il s’agit d’un ensemble de petites centrales de moins de 5 mégawatts chacune, destinées avant tout à améliorer l’accès à l’électricité dans les zones rurales.

À l’heure actuelle, environ 70% de la production d’électricité au Honduras fait appel aux hydrocarbures : une situation qui reflète bien celle de la région. Alors que dans les années 1980 près des 3/4 de l’électricité d’Amérique centrale provenaient de sources d’énergies renouvelables, principalement de l’hydroélectricité, celles-ci ne représentent plus aujourd’hui que la moitié de la production.

Le Nicaragua a décidé de s’émanciper totalement de sa dépendance au pétrole, et il compte sur les énergies renouvelables pour lui fournir la totalité de son électricité d’ici 2016. Ce petit pays abrite déjà le plus grand parc éolien d’Amérique centrale, situé sur les rives du lac Nicaragua, et il vient de lancer un important projet hydroélectrique, qui devrait permettre de produire jusqu’à 220 mégawatts. Baptisé Tumarín, cette centrale nécessitera un investissement de 600 millions de dollars, et sa gestion devrait passer aux mains de l’État après 30 ans de fonctionnement. Mais les communautés locales se plaignent de ne pas avoir été consultées et sont fortement opposées à la construction de ce barrage, qui aura selon elles des conséquences négatives sur tout le bassin du fleuve Río Grande de Matagalpa.

Même son de cloche au Guatemala, où les écologistes dénoncent le peu de considération pour les écosystèmes et les populations autochtones dont font preuves les multinationales chargées de la construction des projets hydroélectriques.

Au Salvador, on produit déjà des biocombustibles ainsi que de l’énergie solaire et géothermique. L’Agence japonaise de coopération internationale (la JICA), s’apprête en outre à y financer un plan de développement des énergies renouvelables, à hauteur de 1,5 millions de dollars.

Laura Chinchilla, la présidente du Costa Rica, annonce quant à elle son intention de faire du Costa Rica le premier pays au monde produisant la totalité de son énergie grâce à des sources renouvelables. L’électricité y est déjà d’origine hydroélectrique à 80%.

L’Amérique centrale intègre 7 états, qui rassemblent au total près de 40 millions d’habitants. Un quart d’entre eux, soit 10 millions de personnes, n’a toujours pas accès à l’électricité. Il est temps pour les gouvernements centraméricains de profiter du potentiel des énergies renouvelables de la région, estimé à 22 000 mégawatts, dont 17% seulement sont exploités à l’heure actuelle.

IPS

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