des mauvaises herbes pas si mauvaises que ça!

Par GVadmin Publié le 6 septembre 2010 à 16 h 30

Un scientifique argentin a entrepris de décrire 237 plantes classifiées comme des mauvaises herbes qui non seulement sont comestibles, mais se révèlent bien souvent très savoureuses. Ses travaux sont édités dans un ouvrage qui tient à la fois de la publication scientifique et du guide culinaire et qui se veut un nouvel outil dans la lutte contre la faim.

© val lawless

Publié par l'Institut national de technologie agricole, l’INTA, le livre d’Eduardo Rapoport répertorie des espèces végétales poussant dans le Cône Sud (la pointe australe du continent) et dont les vertus nutritives et gastronomiques valent largement, selon lui, celles des 15 ou 20 espèces que produisent les maraîchers.

Le chercheur explique que beaucoup des plantes que nous mangeons actuellement ont d'abord été considérées comme des mauvaises herbes. L’avoine a par exemple envahi les champs de blé pendant longtemps avant que l'homme ne se rende compte qu'il était plus facile de le cultiver que de l'éliminer. Bien que notre régime alimentaire ne soit basé que sur quelques-unes d'entre elles, on estime qu'il existe entre 20 et 25 000 plantes comestibles. Eduardo Rapoport travaille d'ailleurs à la publication d'un second tome qui recensera 500 espèces supplémentaires du Cône Sud.

Ce biologiste de l'université du Comahue, en Patagonie argentine, travaille pour le Conseil national de recherche scientifique et technique et n'en est pas à son coup d'essai. En 1999, avec l'aide de quatre autres chercheurs, il avait calculé que dans sa région natale, près de la ville de Bariloche, un seul hectare de terrain pouvait offrir naturellement jusqu'à 7 tonnes d'aliments. Ces travaux lui avaient valu le prix Bunge Y Borne.

Eduardo Rapoport explique même comment ses collègues et lui ont découvert 10 espèces qui n'avaient jamais été décrites auparavant. En ingérant tout d'abord de très petites quantités, puis en observant d'éventuels effets indésirables, les chercheurs augmentent petit à petit les doses consommées et finissent par se préparer de véritables salades afin de s'assurer de l'innocuité des nouvelles espèces rencontrées. Si le procédé paraît périlleux, il a néanmoins permis à un jeune chercheur brésilien de découvrir 68 nouvelles espèces comestibles en seulement deux années, raconte Eduardo Rapoport.

Dans son ouvrage, le biologiste argentin ne se contente pas d'énoncer les caractéristiques des mauvaises herbes et de décrire quelles sont les parties comestibles : il explique également où les trouver, comment les récolter et offre même des conseils pour les cuisiner. Eduardo Rapoport est convaincu que la consommation de nouvelles espèces peut s'avérer essentielle dans la lutte contre la faim.

lanacion.com.ar

Aucun commentaire à «des mauvaises herbes pas si mauvaises que ça!»

Laisser un commentaire

* Champs requis

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.