un atelier introduit le recyclage dans le monde de la mode

Mettre de l’art dans le développement durable, c’est l’objectif de deux créatrices allemandes aux origines lointaines. Leur première collection, appelée ‘réanimation’, a été réalisée à partir de vieux vêtements …

Par GVadmin Publié le 7 septembre 2010 à 9 h 37

Mettre de l’art dans le développement durable, c’est l’objectif de deux créatrices allemandes aux origines lointaines. Leur première collection, appelée 'réanimation', a été réalisée à partir de vieux vêtements. Elles leurs donnent une nouvelle vie en les combinant, créant ainsi des pièces étonnantes et réussies, récompensées à plusieurs reprises cet été.


Eugénie Schmidt est née au Tadjikistan, Mariko Takahashi à Hiroshima. Leurs deux chemins se sont croisés à l’université des Arts de Berlin-Weissensee, où elles ont obtenu leur diplôme en 2009. Toutes les deux étaient fascinées par les thématiques du développement durable et la problématique de la surproduction inhérente à notre société de consommation moderne.

Les hommes sont entourés de milliers d’objets superflus, et en tant que designers, nous contribuons à faire augmenter continuellement cette masse d’inutile. On a voulu créer quelque chose de spécial, à partir d’objets déjà existants.

Leur projet 'réanimation' a commencé à l’université. Elles ont demandé à leurs camarades de classe, leurs professeurs et leurs amis de leur confier des vêtements usagés. Après lavage, photographie et collecte d’informations sur chaque pièce elles se mettent à leur travail de création. Le vêtement final peut alors donner un haut, constitué au centre d’un pull-over blanc complété par des manches d’une veste beige. La pièce finale est accompagnée d’une puce électronique qui fournit des informations sur les vêtements d’origine.

Selon Takahashi, elles font 'vivre' les vêtements.

Beaucoup de l’âme de la personne qui l’a porté est gardée dans un vêtement. Avec notre création, c’est un peu comme si on portait la peau d’un autre par-dessus sa propre peau.

Les deux créatrices refusent de se laisser catégoriser et se considèrent au carrefour où se rencontrent l’art et la mode.

Les coupes sont les mêmes, mais les couleurs et les matières changent. On doit le répéter sans cesse aux distributeurs.

Le succès commercial n’est pas facile pour une entreprise où le produit n’est jamais reproductible à l’exact. En revanche, la reconnaissance par le monde de la mode ne s’est pas faite attendre. La première collection du label Schmidttakahashi a fait sa première apparition en public en janvier 2010, la seconde a suivi lors de la fashion week de Berlin en juillet. Une récompense de l’assemblée de Berlin puis le prix réservé aux designers 'BerliNordik' sont venus couronner l’aventure.

Mais les jeunes femmes ne comptent pas s’arrêter là et continue à pousser leur concept. Leur dernière idée est de mettre en place une plateforme interactive entre leurs 'fournisseurs' et leurs 'clients'. Grâce à cet outil, ceux qui ont donné des vêtements usés pourraient raconter l’histoire de leur ancienne garde-robe et voir ce qu’ils sont devenus. A terme, l’idée est de 'boucler la boucle', en voyant des vêtements 'réanimés' revenir en tant que matière première pour une autre création. Ces habits ne raconteront alors plus des histoires, mais des romans à épisodes.

zeit.de

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