Les transports publics face aux défis conjugués de la Coupe du Monde 2014 et des JO 2016

Les grandes villes brésiliennes qui vont accueillir ces deux événements souffrent toutes aujourd’hui de sérieux problèmes de transport liés au manque d’infrastructures. La mobilité …

Par GVadmin Modifié le 7 novembre 2012 à 17 h 50

Les grandes villes brésiliennes qui vont accueillir ces deux événements souffrent toutes aujourd'hui de sérieux problèmes de transport liés au manque d'infrastructures. La mobilité urbaine va être mise à rude épreuve durant les deux plus importantes compétitions sportives de la planète.

En début d'année 2010, le gouvernement a dévoilé les projets entrant dans le gigantesque plan du PAC (Programme d'Accélération de la Croissance) et concernant la mobilité urbaine.

Au total, 47 projets qui prétendent améliorer les conditions de transport des 12 villes hôtes de la Coupe du Monde 2014 : Belo Horizonte, Rio de Janeiro, Porto Alegre, Curitiba, Natal, Fortaleza, Recife, Salvador, Cuiabá, Brasília, São Paulo et Manaus. Ce programme a été élaboré conjointement avec les différentes municipalités concernées et permet de sélectionner les projets viables qui devront être conclus avant le début de la Coupe des Confédérations en 2013 , compétition servant de répétition générale un an avant la Coupe du monde.

Des 47 projets prévus, 34 concernent l'implantation du système BRT (Bus Rapid Transit) ainsi que des couloirs de bus. Les solutions choisies visent à améliorer la mobilité entre les aéroports, les chaînes d'hôtels et les stades des villes hôtes. Le critère des bénéfices pour la population, au-delà du Mondial, a également été pris en compte.

Les projets par ville:

São Paulo : Choix d'un monorail circulant à 15 mètres de hauteur reliant l'aéroport de Congonhas (vols intérieurs) au futur stade qui sera construit à Itaquera, à l'Est de la ville.
Investissement public : 500 millions d'euros.

Belo Horizonte : six lignes de BRT seront construites.
Investissement public : 350 millions d'euros + 150 millions en aménagements urbains dérivés.

Rio de Janeiro : BRT du quartier de Penha à Barra da Tijuca, passant par l'aéroport International Antônio Carlos Jobim.
Investissement public : 550 millions d'euros.

Curitiba : construction d'une ligne BRT et de couloirs de bus.
Investissement public de 200 millions d'euros.

Porto Alegre : 2 lignes de BRT + couloirs de bus.
Investissement public : 170 millions d'euros.

Manaus : train suspendu reliant le Nord au Centre de la ville.  Pour relier L'Est au Centre, choix du BRT.
Investissement public respectivement de 270 millions d'euros et de 200 millions d'euros.

Recife : couloirs de bus + 2 lignes de BRT
Investissement public : 300 millions d'euros.

Natal : construction d'un nouvel aéroport relié à Arena das Dunas et au secteur hôtelier de la ville par un couloir de bus.
Investissement à hauteur de 160 millions d'euros.

Fortaleza : le Tramway a été choisi comme mode de transport principal. Le gouvernement fédéral financera le projet à hauteur de 80 millions d'euros. La capitale du Ceará se dotera également de 4 lignes de BRT pour un coût de 50 millions d'euros.

Salvador : choix du système BRT pour un coût de 250 millions d'euros. Avec des années de retard et d'innombrables querelles juridiques sur fond de détournements de fonds, le métro de la capitale bahianaise entre enfin en phase de conclusion. La ville va également bénéficier de nouvelles avenues et d'une requalification urbaine de la cité basse.

Brasilia : un Tramway reliera l'aéroport à l'aile Sud de la ville, recevant 120 millions d'euros des coffres publics.

Cuiabá : 2 lignes BRT pour 190 millions d'euros investis.

Le succès du BRT

Le BRT, largement plébiscité, s'efforce d'appliquer à la route l'efficacité des systèmes modernes de transport sur rail mais à un coût beaucoup moins élevé et avec une mise en place rapide et simple. Son but est de faciliter et donc accélérer les déplacements et les interconnexions des passagers.

Pour cela, le BRT s'appuie sur des concepts nouveaux par rapport au bus traditionnel :

- couloirs exclusifs ou préférence de circulation;
- embarquements et débarquements rapides, sur plateformes élevées au niveau des véhicules;
- système de pré-paiement du ticket;
- véhicules de grande capacité, modernes et utilisant des technologies plus propres;
- trajets sur plusieurs lignes avec le même ticket;
- intégration modale sur terminaux.

Autre avantage : le système pollue moins. A Mexico, par exemple, le premier couloir du Metrobús a permis une réduction de 35 000 tonnes d'émissions de CO2 par an.

C'est pour toutes ces raisons que 9 des 12 villes hôtes de la Coupe de Monde ont choisi ce système à l'instar de Bogotá, Lima et Santiago du Chili qui vient de s'équiper de 1 500 bus articulés du constructeur Mercedes-Benz.

Le Séminaire Transport et Qualité pour une vie meilleure qui a eu lieu à Brasilia a été largement consacré au BRT. Pour démontrer tous les avantages du BRT sur les autres modes de transport, les principaux administrateurs du système de Bogota ont été invités. En place depuis 2001, il transporte aujourd'hui 1,6 millions de passagers par jour sur 82 km. Les chiffres démontrent l'efficacité du système, augmentant de 8 à 25 km/h la vitesse moyenne des déplacements tout en polluant moins et en étant moins cher pour l'usager.

Le coût d'implantation du BRT représente à peine 10% de celui du métro et 25% de celui du tramway. Sa mise en place peut être effective en 18 mois, contre 4 ans pour le tramway et 10 voire 20 ans pour le métro.

Pour la Coupe de Monde 2014, ce coût sera pris en charge par l'État, le secteur privé investissant dans l'équipement en flottes de véhicules, soit 1 500 bus articulés, pour un montant avoisinant 1 milliard d'euros.

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