Sommet sur la biodiversité à Nagoya : mais où en est donc le pays hôte?

La dixième Conférence des Parties (COP10) à la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) se tient en ce moment à Nagoya. A cette occasion, l’observateur de la vie asiatique The Diplomat …

Par GVadmin Publié le 29 octobre 2010 à 7 h 58

La dixième Conférence des Parties (COP10) à la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) se tient en ce moment à Nagoya. A cette occasion, l’observateur de la vie asiatique The Diplomat fait un point sur la biodiversité au Japon. Destruction de l’habitat des ours, invasion d’espèces exotiques,… Le tableau n’est pas reluisant.

© Igor Zakowski

Les conférences internationales attirent souvent des manifestants. Ceux qui sont apparus en marge de la conférence de Nagoya n’étaient pas attendus. Deux ours ont été vus cherchant de la nourriture autour d’une école primaire à Sharicho. Ils ont été abattus avant qu’un accident ne se produise. Ce genre de visite se multiplie depuis plusieurs mois. Selon les experts, la disparition de leur habitat force les ours à oser se montrer dans les villes.

Satoyama, des habitats non préservés

Cet habitat, c’est précisément celui que les officiels japonais ont promu avec succès lors de la COP10. Le Satoyama fait référence à un espace entre les montagnes et les terres arables. Constitué de champs de riz, de bois, de réservoirs d’irrigation, ..., il est entretenu par une activité humaine et profite à la biodiversité. Mais entre la promotion du concept à la COP10 et la réalité, il y a un gouffre. A Nagoya même, des résidents sont en cours de procès pour empêcher la destruction d’un Satoyama par un projet de développement.

L'introduction du crapeau, une plaie pour l'écosystème

Outre la réduction des habitats naturels, le Japon s’illustre par des catastrophes dues à des espèces exotiques. L’introduction en 1978 sur l’île d’Okinawa d’une espèce de crapauds visant à éradiquer une invasion de coléoptères a dérapé. Leur multiplication a conduit à la disparition de plusieurs espèces indigènes. Un problème similaire à celui qu’a rencontré l’Australie qui a introduit 100 de ces crapauds en 1930. Sans prédateur, ils se sont multipliés. Il y en aurait maintenant 200 millions… une catastrophe pour les écosystèmes locaux.

Un bilan peu flatteur

La situation de la biodiversité dans le pays hôte de la COP10 n’est donc pas un modèle. Surtout que le Japon s’illustre aussi dans la conservation des espèces maritimes. Outre sa triste réputation en ce qui concerne la chasse à la baleine, on rappellera ainsi que le pays a bloqué l’interdiction de la pêche du thon rouge en mars de cette année. Au grand dam de l’occident, qui voudrait éviter l’extinction prévue de cette espèce surtout présente en Atlantique.

the-diplomat.com

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