Le feu de bois, un risque majeur de santé publique

Loin d’avoir disparue, la cuisine au feu de bois reste au contraire largement utilisée au Honduras. Le pays cherche néanmoins à diminuer son impact sur la déforestation et sur la santé des femmes …

Par GVadmin Publié le 17 novembre 2010 à 11 h 10

Loin d’avoir disparue, la cuisine au feu de bois reste au contraire largement utilisée dans les foyers les plus modestes. Grâce à la fabrication à bas prix de cuisinières écologiques, le Honduras cherche néanmoins à diminuer son impact sur la déforestation et sur la santé des femmes qui ont recours à cette méthode pour nourrir leur famille.


Dans la plupart des pays d’Amérique centrale, les tortillas représentent la base de l’alimentation. Le Honduras n’échappe à la règle, et sa gastronomie met à l’honneur cette petite crêpe de maïs qui accompagne tout repas digne de ce nom. Malgré son apparente simplicité, la cuisson des tortillas nécessite de longues périodes face au fourneau, qui se traduisent par des problèmes respiratoires provoqués par la fumée. En effet, les Honduriens les plus modestes ont systématiquement recours au feu de bois pour chauffer leurs plaques de cuisson. Or, ces cuisinières artisanales sont peu efficaces et laissent échapper des quantités importantes de gaz toxiques à l’intérieur des maisons : ce sont les femmes qui connaissent le plus de problèmes de santé liés à la fumée.

Alarmés par cette situation, quelques députés du congrès national ont lancé un programme visant à équiper ces foyers de cuisinières à bois plus sûres et plus efficaces. Ces nouveaux équipements ont déjà fait leurs preuves dans les zones rurales du nord du pays et s’apprêtent désormais à être installés en milieu urbain. Les quartiers pauvres de Tegucigalpa, la capitale hondurienne, seront les premiers à en bénéficier. Grâce à un investissement de 6 millions de lempiras (230 000 €), 9 600 cuisinières écologiques ont déjà été distribuées à travers le pays.

Ces appareils permettent une évacuation correcte des fumées grâce à une étanchéité améliorée, tandis que leur foyer en terre cuite offre une inertie suffisante pour diminuer considérablement les besoins en bois de chauffage. La protection des forêts constitue en effet le deuxième volet de ce programme social : le bois nécessaire à la cuisson des aliments étant systématiquement prélevé dans les environs des villes et des villages, ces zones connaissent une diminution importante du couvert forestier. Bien souvent, celle-ci entraîne une modification du microclimat local, qui se traduit par une dégradation des sols cultivables.

La consommation annuelle de bois de chauffage est estimée à 11 millions de mètres cubes et constitue, avec la contrebande de bois, l’une des causes principales de la déforestation : chaque année, 80 000 hectares de forêt disparaissent du Honduras.

latribuna.hn

Aucun commentaire à «Le feu de bois, un risque majeur de santé publique»

Laisser un commentaire

* Champs requis

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.