Leader incontesté de la recherche scientifique en Amérique Latine, mais encore un nain à l’échelle mondiale

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Par GVadmin Modifié le 10 avril 2012 à 10 h 38

4 pays – Brésil, Argentine, Chili et Mexique – concentrent 90% des investissements en R&D de toute l’Amérique Latine. A lui seul, le Brésil attire 60% des investissements. C’est ce que révèle le dernier rapport de l’Unesco sur la Science. Mais les sommes investies demeurent largement insuffisantes et sont presque intégralement injectées par des fonds publics.


A l’exception du Brésil, les investissements en R&D demeurent le talon d’Achille de l’Amérique Latine

..., relate le rapport qui a analysé les données de 2007 (soit avant la crise économique et financière) et indique que ceux-ci s’élèvent à peine à 0,67% du PIB. Dans les pays de l’OCDE, ce chiffre atteint 2,28% pour la même période. Seules 5% des publications des revues scientifiques proviennent de la région latino-américaine, dont plus de la moitié du Brésil. Néanmoins, l’Unesco salue une hausse constante des efforts depuis le dernier rapport de 2002.

Deux tiers des investissements en R&D sont financés par des fonds publics et réservés aux Universités et institutions publiques, soit la proportion inverse de celles des pays de l’OCDE. C’est peut-être une des raisons qui explique le phénomène constant de la fuite des cerveaux, à la recherche des meilleurs salaires, principalement vers les Etats-Unis.

L’organisation note cependant que le continent obtient de bons résultats dans certains domaines : les nanotechnologies, l’éthanol, le soja, le café et les oranges au Brésil, les vaccins à Cuba, les technologies de l’information au Costa Rica.

Le Brésil est classé 13ème producteur de Science dans le monde, selon ce même rapport. La stabilité économique du pays entre 2002 et 2008 et la hausse du nombre de Docteurs en sciences – de 554 en 1981 à 10.711 en 2008 – sont les principaux motifs d’amélioration de la position du Brésil sur l’échiquier mondial de la Science.

Entre 2000 et 2008, les dépenses du gouvernement en R&D ont augmenté de 28%, chiffre cependant insuffisant pour accompagner le rythme de l’économie brésilienne. Au total, l’investissement en R&D ne représente encore que 1.09% du PIB. Comme pour le reste du continent, le Brésil souffre d’une insuffisance de la recherche privée qui ne regroupe qu’un quart des chercheurs contre 80% aux Etats-Unis. Par conséquent, le nombre de brevets déposés reste bas et il stagne (103 en 2009, 106 en 2005). Le pays a du mal à concrétiser ses investissements. Il dépense autant d’argent que des pays comme l’Italie ou l’Espagne mais est loin derrière eux en termes d’applications.

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