Les internautes font la pluie et le beau temps

La Grande-Bretagne a de plus en plus recours au crowdsourcing, le procédé qui consiste à faire appel à l’aide du grand public pour des travaux spécialisés. Les spécialistes du changement climatique s’y mettent à leur tour.

Par GVadmin Modifié le 10 avril 2012 à 11 h 16

La Grande-Bretagne a de plus en plus recours au crowdsourcing, le procédé qui consiste à faire appel à l’aide du grand public pour des travaux spécialisés. Les spécialistes du changement climatique s’y mettent à leur tour.

© Ronald Hudson

Dès aujourd’hui, tout détenteur d’un ordinateur et d’un accès à Internet pourra participer à une expérience gigantesque et révolutionnaire sur le changement climatique qui permettra de répondre à la question sur toutes les lèvres : les événements météorologiques extrêmes vont-ils s’intensifier à mesure que la planète se réchauffe ?

En exécutant des modèles climatiques avancés sur leurs PC, les participants vont pouvoir estimer la fréquence des canicules, inondations et ouragans dans les décennies à venir. Ce projet permettra également de savoir à quel point ces événements sont attribuables aux émissions de gaz à effet de serre provoquées par l’Homme.

Ce nouveau projet, intitulé Weather at Home (La météo chez soi, weatherathome.net), utilisera pour la première fois des modèles climatiques régionaux qui permettent de créer des prévisions météorologiques réalistes, avec températures, vents et précipitations (pluie et neige). Le modèle climatique mondial, lui, divise le monde en carrés de 150 km tandis que le modèle climatique régional, utilisé dans le cadre de ce projet, découpe des zones de 50 ou 25 km, offrant ainsi davantage de précision.

Certains spécialistes affirment que la fréquence d’événements météorologiques extrêmes, tels que l’Ouragan Katrina, s’intensifiera avec le réchauffement de la planète, mais le sujet est polémique et difficile à surveiller car ces événements sont rares.

Pour commencer, l’expérience weatherathome.net va scruter trois régions du monde : l’Europe, l’Afrique méridionale et l’ouest des États-Unis. En Europe, les chercheurs surveilleront en particulier les systèmes météorologiques lents qui produisent énormément de pluie ou des périodes prolongées de précipitations au-dessus de la normale, entraînant le débordement de fleuves tels que la Tamise, l’Elbe et le Danube.

Et pour savoir si l’Homme a sa part de responsabilité dans le réchauffement climatique et les événements météorologiques extrêmes, le projet weatherathome.net va passer en revue les données des 50 dernières années. Les conditions initiales seront modifiées pour voir ce qui se serait passé si les activités industrielles n’avaient pas produit de si grandes quantités de CO2. La différence entre ces simulations et la météo réelle permettra d’évaluer la contribution humaine aux récentes tendances météo.

Mais les scientifiques ne recherchent pas seulement le mauvais temps.

Nous souhaitons savoir comment les risques de mauvais temps, mais aussi de beau temps, changent afin d’aider les gens à planifier l’avenir

..., déclare Dr Myles Allen, chef du groupe de dynamique climatique à l’Université d’Oxford et principal enquêteur du projet.

La question n’est pas de savoir s’il y a changement climatique ou non. On sait que le climat change, mais qu’est-ce que cela signifie pour nous ?

guardian.co.uk

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