pourrait bientôt exporter des aliments

C’est le grand paradoxe d’un pays encore en proie à des problèmes de famine et de malnutrition mais qui, selon des investisseurs et responsables politiques anglais, possède un potentiel énorme qui ne demande …

Par GVadmin Publié le 8 décembre 2010 à 6 h 26

C’est le grand paradoxe d’un pays encore en proie à des problèmes de famine et de malnutrition mais qui, selon des investisseurs et responsables politiques anglais, possède un potentiel énorme qui ne demande qu’à être correctement exploité.

Plantations de thé, Afrique centrale © Dmitry Pichugin

La conférence du National Liberal Club s’est tenue la semaine dernière à Londres dans le but de favoriser les investissements anglais au Mozambique. Une délégation mozambicaine composée des principaux ministres est venue répondre à une assemblée de près de 300 personnes attirées par les perspectives de retours sur investissements dans le pays. Stephen O'Brien, sous secrétaire britannique pour le développement international, a affirmé que le Mozambique possède un énorme potentiel et que la croissance du secteur privé est fondamentale pour lutter en faveur du développement. Mais pour cela, O’Brien insiste sur la nécessité de réduire les risques d’investissement.

Une région fertile

La région centrale dite du Couloir de Beira a été souvent évoquée par les intervenants. Elle possèderait un potentiel de 200 000 hectares de terres irrigables, à condition d’y injecter la bagatelle de 1,7 milliard de US$ au cours des vingt prochaines années. Ce qui n’a pas l’air d’effrayer les investisseurs anglais qui se basent sur des rapports mettant en avant la combinaison unique de disponibilité de l’eau et de sols fertiles pour des cultures diversifiées, ainsi qu’une capacité à acheminer les produits vers l’Europe plus rapidement que ses concurrents potentiels. Un spécialiste va même jusqu’à affirmer que cette région, à elle seule, pourrait faire du Mozambique un exportateur d’aliments.

Agriculture ou industrie minière?

Au-delà de l’agriculture, le secteur minier représente une autre opportunité de développement pour le pays. Tony McCluskey dirige une concession de sables lourds à Moma, dans la province de Nampula. Il a rendu hommage à la réactivité des pouvoirs publics locaux dans le secteur des minerais, notamment suite à des inondations dues à la rupture d’un barrage appartenant à une compagnie minière. La réponse rapide de la Ministre Esperança Bias a permis de reloger efficacement les habitants affectés.

Graham Mascall, exploitant du charbon à Tete, a salué le régime fiscal attractif du pays, favorisant les investissements étrangers. Il a souligné que la vallée du Zambèze est une des plus grandes réserves de charbon non-exploitée au monde.

Encore quelques efforts..

Néanmoins, tous s’accordent à dire que l’extension des réseaux routiers et ferroviaires est une condition sine qua non à la réussite des projets, à la fois pour les entreprises ou pour les populations.

La Ministre Esperança Bias a défendu l’affectation d’une partie des recettes en faveur des communautés locales et s’est dit prête à adhérer à l’initiative de Transparence des Industries Extractrices et au Processus de Kimberley.

macua.blogs.com

Aucun commentaire à «pourrait bientôt exporter des aliments»

Laisser un commentaire

* Champs requis

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.