Boom de l’architecture durable à Buenos Aires

Avec 25 projets enregistrés en vue d’obtenir la certification LEED, la capitale argentine et le grand Buenos Aires voient fleurir un peu partout de nouveaux immeubles verts. Un marché en pleine croissance, …

Par GVadmin Modifié le 10 avril 2012 à 13 h 04

Avec 25 projets enregistrés en vue d’obtenir la certification LEED, la capitale argentine et le grand Buenos Aires voient fleurir un peu partout de nouveaux immeubles verts. Un marché en pleine croissance, dopé par la forte demande d’entreprises désirant améliorer leur image environnementale.


En Argentine, les immeubles sont responsables de 24% des émissions de gaz à effet de serre, de 36% de la demande énergétique, et produisent 50% des déchets solides, 60% des eaux pluviales et 20% de la pollution atmosphérique. Rien d’étonnant, donc, à ce que le secteur du bâtiment ait décidé de se tourner vers la construction durable, certifiée grâce à la norme internationale LEED (Leadership in Energy and Environmental Design).

Ce système américain de standardisation récompense la qualité environnementale des constructions en se basant sur leur efficacité en matière d’énergie, de consommation d’eau, de chauffage, et en prenant également en compte l’utilisation de matériaux de provenance locale.

Pablo Kiesel, responsable des nouveaux projets chez Raghsa explique que cet engouement pour l’architecture durable est largement le fait des multinationales dont les valeurs corporatives sont orientées vers le développement durable. Raghsa est l’entreprise ayant construit le premier immeuble pré-certifié LEED dans la capitale argentine, à Puerto Madero. Bien avant la fin des travaux, 80% de l’immeuble était déjà loué par des entreprises comme Standard Bank, Chevron ou Italcred : un chiffre révélateur du succès connu par les bâtiments verts.

Cette tour de 63 000 m², dont 32 000 m² sont destinés à la location, offre par exemple des garages et des vestiaires spéciaux pour les cyclistes, des places de parking privilégiées pour les voitures de faibles émissions, des réservoirs permettant de stocker l’eau de pluie pour l’arrosage, des panneaux solaires pour l’eau chaude, un système de tri des déchets pour leur recyclage, des sanitaires conçus pour réduire la consommation d’eau, ou encore un système de climatisation à haute efficacité utilisant des liquides réfrigérants non polluants.

Le secteur public encourage lui aussi la création d’immeubles verts certifiés LEED, avec la construction des nouveaux locaux de la banque municipale Banco Ciudad dans le quartier de Parque Patricios.

Par ailleurs, la ville devrait terminer la construction de 100 km de pistes cyclables au cours de l’année prochaine, tandis que 40 hôtels importants se sont engagés à proposer des vélos aux touristes de passage dans la capitale argentine.

L’essor de la construction durable a conduit à la fondation de l’ONG Argentina Green Building Council (AGBC), formée à l’heure actuelle par 20 entreprises, dont la mission est de promouvoir la construction d’immeubles verts auprès du secteur privé. L’AGBC cherche actuellement à faire approuver une réduction des impôts ainsi que l’approbation rapide des projets, des mesures qui pourront inciter les professionnels du secteur à investir dans ce domaine.

Trop souvent, les entreprises s’imaginent que l’architecture durable se traduit par une explosion des coûts. Or, s’il est vrai que la construction d’immeubles certifiés implique des investissements plus importants, les économies réalisées ultérieurement et la valeur commerciale ajoutée compensent largement les frais engagés.

lanacion.com.ar

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