Pas d’avancée sociale concrète à cause d’une éducation et d’un système de santé en berne

L’Indice de Développement Humain (IDH) de 2010 de l’ONU, qui mesure la performance de 169 pays dans la santé, l’éducation et l’économie, situe l’Angola parmi les derniers élèves de la classe, …

Par GVadmin Publié le 26 décembre 2010 à 6 h 49

L’Indice de Développement Humain (IDH) de 2010 de l’ONU, qui mesure la performance de 169 pays dans la santé, l’éducation et l’économie, situe l’Angola parmi les derniers élèves de la classe, avec la 146ème position, plaçant le pays dans la catégorie 'faible développement humain'.

La note obtenue (0,403) est à peine au-dessus de la moyenne de l’Afrique Subsaharienne (0,389), mais très en-dessous  de la moyenne mondiale (0,624). Le pays s’en sort mieux sur les aspects économiques (0,525) que dans la santé (0,444). Son talon d’Achille reste l’éducation (0,281). Ce n’est pas tellement le temps moyen de scolarisation qui pose problème (4,4 ans , soit 139ème mondial), mais les années de scolarisation espérées pour les élèves actuels qui restent à 4,4 ans, seuls le Niger et le Soudan font pire. En clair, l’éducation ne progresse pas. L’espérance de vie est de 48,1 ans, soit la 6ème pire du monde, comparable à celle du Mozambique (48,4 ans) ou de la Guinée-Bissau (48,6 ans). L’Angola obtient sa meilleure note sur le PNB par habitant avec la 99ème place du classement pour un montant de 4 941 US$, plus du double de la moyenne de l’Afrique Subsaharienne (2 050 US$). Ce qui prouve que le pays possède des richesses, à défaut d’en créer.

C’est la distribution des richesses qui pose problème. Elle est mesurée au travers de l’IDHAD, soit l’indice IDH réajusté des inégalités sociales. Il s’élève à 0,242, (soit une baisse de 40% de l’IDH général), prouvant que la redistribution des revenus en Angola ne fonctionne pas. Ce même indice IDH réajusté des inégalités de sexe (IDG) place l’Angola parmi les 5 derniers du classement en ce qui concerne la mortalité maternelle (140 pour 1 000 habitants contre une moyenne de 88 pour 1 000 pour les pays d’Afrique Subsaharienne). En revanche, la présence féminine au parlement obtient un résultat deux fois meilleur que ses voisins subsahariens. Enfin l’IDH réajusté à la pauvreté (IPM) montre que 54,3% de la population vit avec moins de 1,25 US$ par jour. Ce chiffre, à lui seul, illustre le défi immense à relever pour le pays.

Le rapport sur le développement humain fournit aussi une batterie d’autres indicateurs permettant de tirer des leçons importantes. Par exemple, l’Angola investit à peine 2% du PNB dans la santé, soit un pourcentage très faible, même comparé aux autres pays africains. Ce n’est guère mieux pour l’éducation avec 2,6% du PNB, seule la Zambie investit moins.

Au niveau économique, la situation est un peu meilleure. Certains critères, comme la protection des investisseurs (59ème rang mondial), l’accès au crédit (116ème rang mondial) ou le commerce international, sont plutôt bons. En revanche, le respect des contrats, l’entreprenariat et le registre de propriété sont des critères nettement en-dessous des autres pays africains. Globalement, le pays n’est pas compétitif sur la scène mondiale, aux problèmes de santé et d’éducation s’ajoutant des résultats catastrophiques en termes de productivité et d’innovation.

Enfin, en ce qui concerne la corruption, l’Angola termine 168ème sur 178 pays dans le classement réalisé par l’ONG Transparency International.

exameangola.com

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