Message d’espoir d’un fermier gourou de l’agriculture bio

Eliot Coleman, fermier du Maine, champion de la promotion de l’agriculture bio, a ainsi exprimé sa conviction : ‘on peut nourrir le monde entier grâce à l’agriculture biologique’.

Par GVadmin Modifié le 24 juillet 2012 à 14 h 52

Eliot Coleman, fermier du Maine, champion de la promotion de l’agriculture bio, a ainsi exprimé sa conviction : 'on peut nourrir le monde entier grâce à l’agriculture biologique'.

© Bas Meelker

Cet agriculteur auteur de plusieurs livres sur le sujet a maintenu en haleine son public ébahi par cette affirmation lors d’une conférence à Yale en expliquant, fort de ses 40 ans d’expérience dans le domaine, que l’agriculture est une aventure de responsabilité sociale.

Eliot Coleman a étudié la géologie et la littérature espagnole, et s'est penché sur l’agriculture par le biais de l’escalade et de la lecture d’ouvrages spécialisés du 19ème siècle, dans lesquels il a découvert comment cultiver sans insecticides ou fertilisants. Le conseil principal de tous ces livres lui a paru d’une simplicité déconcertante :

Pour faire pousser quoi que ce soit, il suffit de le cultiver correctement.

Eliot ne se fie qu’au taux de parasites et à la rotation des cultures pour s’assurer qu’il fait les choses comme il faut. Il conçoit la nature comme un système élégamment conçu, dont les défauts n’existent que parce que l’homme ne la comprend pas. Il faut travailler avec elle au lieu d’essayer de la contrôler. Ainsi, les ressources de la nature sont réellement infinies, ainsi que les leçons à en tirer.

Eliot prêche les techniques simples du compost et de la rotation des cultures, et son succès est son meilleur porte-parole : en concentrant ses efforts sur un acre et demi de ses 40 acres de terrain rocailleux au pH acide, il a crée un sol cultivable qui lui rapporte 120 000 dollars de produits par an, un exemple miniature de ce qu’on pourrait atteindre à l’échelle mondiale, et nourrir le monde. Pour lui, n’est impossible que ce qu’on n’essaye pas d’atteindre.

En plus de nombreux conseils simples et toujours écologiques, Eliot explique sa vision différente de tout problème rencontré : le monde moderne choisit toujours de traiter les symptômes d’un problème, que ce soit pour la santé, l’agriculture ou la guerre, alors que la solution durable est toujours d’envisager la modification de ce qui a causé le problème.
L’agriculture 'du jardin' est un point chatouilleux aux Etats-Unis depuis qu’une loi votée récemment (Senate bill 510) rend illégale la vente de produits cultivés dans les jardins, sans faire de différence entre les gros producteurs et les petits cultivateurs. Ces derniers seront bientôt hors-jeu si la législation continue dans cette voie. De plus, les Américains ne dépensent que 9% de leur salaire pour la nourriture, contre 15% en Europe. Pour assurer la survie des petits agriculteurs et de l’agriculture durable, la préférence pour la nourriture à petit prix doit changer. Eliot conclut que l’agriculture est gérée au niveau de l’individu qui décide ce qu’il veut manger ou non :

C’est vous qui avez le pouvoir

..., a été son mot de la fin devant une audience captivée.

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