La crise politique n’empêchera pas la création d’une réserve de biosphère transfrontalière

Le projet Corazón bénéficiera du soutien financier international et permettra le regroupement de 4 zones protégées au Honduras et au Nicaragua, afin de créer un couloir biologique …

Par GVadmin Modifié le 19 juillet 2012 à 16 h 55

Le projet Corazón bénéficiera du soutien financier international et permettra le regroupement de 4 zones protégées au Honduras et au Nicaragua, afin de créer un couloir biologique méso-américain, où la gestion durable des ressources naturelles sera confiée aux peuples autochtones.

Honduras, Amérique centrale © Dennis Garcia

Avec une superficie de plus de 3,4 millions d’hectares, cette région est considérée comme l’une des 11 zones prioritaires de préservation de la biodiversité en Amérique Centrale. La nouvelle Réserve de Biosphère s’étend sur deux pays et comprend la Réserve de l’homme et de la biosphère du Río Plátano (829 000 hectares), la Réserve de biosphère Tawahka (252 000 hectares) et le Parc National Patuca (377 067 hectares) au Honduras, ainsi que la Réserve de biosphère Bosawas au Nicaragua (2 millions d’hectares).

Suite à l’évincement du président hondurien Miguel Zelaya et à la mise en place d’un nouveau gouvernement, les versements de la Banque Mondiale avaient été suspendus en 2009, et leur reprise conditionnée par une résolution de la crise politique. C’est l’élaboration d’une nouvelle stratégie garantissant l’utilisation adéquate des fonds existants qui a permis de remettre sur rails le projet.

L’investissement total prévu pour le Corazón del Corredor Biológico Mesoaméricano se monte à 10 millions de dollars, provenant de financements non remboursables du Fonds mondial pour l’environnement, le FEM.

Cette initiative permettra d’améliorer la gestion de ces zones protégées et la qualité de vie des communautés indigènes Misquitos, Tawahkas, Pech, Garífunas et Mayangnas qui peuplent ces terres, en respectant leurs droits et leur mode de vie traditionnel.

À travers un mode de fonctionnement participatif nécessitant l’approbation des dirigeants autochtones à tous les niveaux, le projet Corazón favorise le développement de coopératives et de micro-entreprises orientées vers la production durable.

Les artisans, les éleveurs, les apiculteurs, les producteurs de cacao ou encore les exploitants forestiers bénéficient d’un programme de soutien les encourageant à labelliser leur production. Ils peuvent ainsi améliorer leurs conditions de travail, préserver les ressources naturelles qu’ils utilisent et vendre leurs produits à un meilleur prix.

Dans la région de Wampusirpe, des plantations de cacao sont en passe d’obtenir un label d’agriculture biologique, et des projets similaires devraient bientôt voir le jour dans le Parc national Patuca.

Par ailleurs, un vaste programme de formation a permis à 28 jeunes issus des fédérations indigènes d’obtenir des bourses afin d’étudier les technologies de l’environnement et le développement rural durable.

La création de cette réserve de biosphère binationale favorisera également l’échange d’information et d’expérience entre le Secrétariat aux Ressources Naturelles et à l’Environnement du Honduras (SERNA), et le Ministère de l’Environnement et des Ressources Naturelles du Nicaragua (MARENA), chargés de l’exécution du projet dans leurs pays respectifs.

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