L’Azerbaïdjan s’interroge sur les OGM

Le député Ayten Mustafayev, également figure connue de la défense des droits de l’homme en Azerbaïdjan, prend position pour plus de transparence dans l’implantation des Organismes génétiquement modifiés (OGM) dans son pays …

Par GVadmin Modifié le 19 juillet 2012 à 17 h 28

Le député Ayten Mustafayev, également figure connue de la défense des droits de l'homme en Azerbaïdjan, prend position pour plus de transparence dans l'implantation des Organismes génétiquement modifiés (OGM) dans son pays.

© Coşkun Akşekerci

L'Azerbaïdjan a récemment adopté une loi sur la sécurité alimentaire, sans faire mention des OGM ou des additifs alimentaires.

Comment le pouvoir exécutif peut-il prendre de telles décisions sans connaissances de base et sans capacités techniques ?

..., s'inquiète le directeur de l'Institut des droits de l'homme et député Ayten Mustafayeva, qui plaide pour une plus grande éducation du public. Il rappelle que l'Autriche, le Chili, la Grèce, la Pologne et la Suisse ont rejeté l'utilisation de produits génétiquement  modifiés. En Ukraine, la présence de gènes étrangers dans les aliments est spécifiée depuis peu sur l'emballage. Oleg Shvets, nutritionniste en chef du ministère de la Santé de l'Ukraine, a ainsi déclaré que l'étiquetage était efficace, même si, selon lui, l'inscription "sans OGM" a surtout  touché le portefeuille des consommateurs. Et l'examen visant à détecter les organismes génétiquement modifiés dans les produits reste aux frais des clients ukrainiens...

Parallèlement, la Russie a depuis douze ans progressivement adopté des lois et des mesures qui restreignent les importations de produits contenant des OGM. Ayten Mustafayeva note également que certains pays africains ont refusé l'aide humanitaire de l'Organisation mondiale du commerce, car les semences fournies contenaient des OGM. Il rappelle enfin que L'Union européenne fixe le seuil de présence fortuite d'OGM dans les produits alimentaires à 0,9%, seuil en dessous duquel l'étiquetage n'est pas obligatoire, alors que certains pays européens ont mis en place une interdiction totale de l'importation de ces produits.

Comme ailleurs, les consommateurs d'Azerbaïdjan doivent d'être informé sur les produits qui contiennent des OGM. L'étiquetage devrait être obligatoire. Ensuite, les gens auront le droit de choisir. Il est à noter aussi que les graines semées contenant des OGM ne peuvent pas se reproduire naturellement l'année suivante. Cela peut poser des problèmes à  l'Azerbaïdjan, qui dispose pourtant de grandes ressources naturelles et d'excellentes conditions climatiques

..., rappelle Ayten Mustafayev.

Il faut bien comprendre que c'est surtout l'intérêt des grandes sociétés commerciales et internationales qui poussent à l'adoption de ces nouvelles technologies en Azerbaïdjan, afin de conquérir de nouveaux marchés.

Selon lui, le pays ne dispose pas de laboratoires qui peuvent examiner sérieusement la génétique des graines,  des fruits et des légumes, les spécialistes en ce domaine travaillant tous à l'étranger.

En apparence, les aliments contenant des OGM ne sont pas différents des aliments ordinaires. Toutefois, l'utilisation de ces produits peut être une menace de grande envergure. Nous avons aussi besoin de traduction de films scientifiques, grand public, pour en apprendre davantage sur ces produits

..., conclue Ayten Mustafayev.

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