Niveau critique de dioxyde d’azote dans plusieurs zones de la ville

Certaines stations mesurant la pollution dans la capitale espagnole ont déjà dépassé les valeurs maximales fixées pour l’ensemble de l’année 2011. Les organisations écologistes exigent que la population soit mieux prévenue lors de pics de dioxyde d’azote …

Par GVadmin Modifié le 12 juillet 2012 à 15 h 52

Certaines stations mesurant la pollution dans la capitale espagnole ont déjà dépassé les valeurs maximales fixées pour l’ensemble de l’année 2011. Les organisations écologistes exigent que la population soit mieux prévenue lors de pics de dioxyde d’azote et réclament des mesures plus fermes pour restreindre la circulation automobile.

Madrid, vue du ciel © Guzmán Lozano

La législation européenne fixe à 18 heures par an maximum la durée cumulée au cours de laquelle le dioxyde d’azote peut dépasser 200 µg/m3 (microgrammes par mètre cube). Cette mesure vise à empêcher l’exposition des habitants de zones urbaines à des concentrations importantes de ce gaz toxique, même sur de brèves périodes.

Paco Segura, responsable des Transports pour l’association Écologistes en Action, explique que ces limites ont été atteintes dans deux des stations madrilènes au cours des 40 premiers jours de l’année 2011. Il s’agit des stations de Fernández Ladreda, au sud de Madrid, et de Ramón y Cajal, dans le nord de la ville.

Dans les deux cas, les valeurs mesurées ont même été supérieures à 250 µg/m3 pendant plus de 19 heures. En 2010, 6 stations avaient dépassé la valeur limite horaire.

L’association écologiste estime que la situation est grave et désire que la population en soit informée. Or, les ordonnances municipales de Madrid ne prévoient de déclencher l’alerte que lorsque toutes les stations dépassent 400 µg/m3 durant 3 heures d’affilée : un scénario qui, selon les écologistes, ne se produira jamais. En 2010, seule la station de Ramón y Cajal a enregistré un tel niveau, deux fois au cours de l’année.

Écologistes en Action dénonce le laxisme de ces textes et demande à ce que les habitants soient prévenus avec anticipation, quand les prévisions laissent penser que les seuils seront atteints. Des mesures préventives de restriction du trafic automobile pourraient alors être adoptées, plutôt que de se contenter de simples avertissements appelant à utiliser les transports en commun, lorsqu’il est déjà trop tard.

En dehors de ces pics, la concentration moyenne annuelle de dioxyde d’azote est également préoccupante. A Madrid et dans plusieurs localités environnantes, comme à Coslada ou à Leganés, le seuil de 40 µg/m3 fixé par l’OMS pour la protection de la santé publique est largement dépassé, tandis que dans de nombreuses communes, les stations de mesures sont tout simplement inexistantes.

Si les écologistes reconnaissent une diminution générale de la pollution sur l’ensemble du territoire espagnol, ils tiennent néanmoins à en préciser les causes : la crise qui frappe de plein fouet le pays a entraîné une diminution importante des ventes de carburants, tandis que les pluies abondantes des dernières années ont contribué à disperser les polluants. Des facteurs vraisemblablement passagers, qui ne doivent pas faire oublier la nécessité de développer les transports publics au lieu d’encourager l’utilisation de l’automobile en continuant à développer les infrastructures routières.

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