La Biomasse, le nucléaire des pays pauvres?

Dans ce contexte de crise nucléaire mondiale, une étude publiée par l’International Institute for Environment and Development (IIED) encourage les nations à tirer profit des combustibles de biomasse pour avancer sur le chemin des économies vertes.

Par GVadmin Modifié le 16 juillet 2012 à 16 h 49

Dans ce contexte de crise nucléaire mondiale, une étude publiée par l’International Institute for Environment and Development (IIED) encourage les nations à tirer profit des combustibles de biomasse pour avancer sur le chemin des économies vertes.

Les pays émergents, Brésil inclus, peuvent utiliser une ressource aujourd’hui négligée pour lutter contre la pauvreté, créer de l’emploi, être indépendants du point de vue énergétique et, cerise sur le gâteau, s’adapter aux changements climatiques. Cette ressource qui promet autant de miracles, c’est la biomasse, une matière organique d’origine végétale ou animale, utilisée pour générer de l’énergie.

Souvent critiquée pour contribuer à la déforestation, la biomasse pourrait fournir 30% de l’énergie consommée dans le monde d’ici 2050 (contre 10% aujourd’hui), selon la prévision de l’Agence Internationale de l’Energie. Sa flexibilité lui permet d’être convertie en divers vecteurs d’énergie (chaleur, électricité liquide et gaz).

Les pays développés voient d’un bon œil cette source d’énergie. En Autriche, 80% des nouvelles maisons sont équipées de chaudières à bois. Le Danemark prévoit de doubler sa consommation de biomasse d’ici 2050. Les pays en développement, en revanche, sont en retrait, selon le rapport, et considèrent la biomasse comme une énergie traditionnelle qui menacerait les forêts. Mais l’étude montre comment les pays pauvres peuvent transformer en avantage leur dépendance en biomasse.

De nombreux dirigeants de pays en voie de développement tentent de convaincre leurs populations de ne pas utiliser le bois ou le charbon comme combustible, mais ceci ne fait que pénaliser les pauvres et ne parvient pas vraiment à limiter la déforestation

, dit Duncan Macqueen, chercheur de l’IIED et co-auteur du rapport. Au contraire, il faudrait légaliser les combustibles de biomasse tout en établissant des chaînes de fournitures durables.

Le rapport indique que, si les nations géraient leurs forêts et replantaient correctement, la biomasse pourrait être une source renouvelable et durable d’énergie. La biomasse produit moins d’émissions de gaz à effet de serre que les combustibles fossiles. Avec un besoin en main d’œuvre important tout au long chaine de production, la biomasse peut contribuer à réduire la pauvreté.

Cette source d’énergie est très polyvalente. L’usage du pignon comme combustible pour avions est même à l’étude. La question essentielle est de savoir comment augmenter la transformation en énergie sans compromettre la culture des aliments.

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