La banane, amie précieuse dans la dépollution de l’eau

Au Brésil, la peau de banane pourrait devenir un outil de dépollution propre, économique et efficace. Ceci est la conclusion d’une étude de l’Université Estadual Paulista selon laquelle la peau de banane facilite l’identification de métaux comme le plomb et le cuivre.

Par GVadmin Modifié le 12 juillet 2012 à 15 h 23

La peau de banane facilite l’identification de métaux comme le plomb et le cuivre. Ceci est la conclusion d’une étude de l’Université Estadual Paulista (Unesp) de São Paulo.

© Ruslan Nassyrov

Les vertus d'un déchet

La peau de banane, une fois hachée, est capable de se lier et d’accumuler des quantités de plomb et de cuivre dans l’eau de rivière, rendant 20 fois plus facile la détection de métaux toxiques. Les chercheurs de l’Institut de Biosciences espèrent que cette technique pourra être adoptée à échelle industrielle, comme une alternative peu couteuse et non toxique pour obtenir des sources d’eau potable.

La banane obtient de meilleurs résultats que certains composés chimiques spécialement conçus pour retirer des métaux de l’eau, comme la silice modifiée, l’alumine et la cellulose. Ces substances, en plus d’être couteuses et moins efficaces que la peau de banane, produisent des résidus toxiques durant leur préparation.

Les métaux lourds comme le cuivre et le plomb sont des polluants communs des secteurs industriels et agricoles. Même à des niveaux de concentration extrêmement bas dans l’eau, ils peuvent s’avérer dangereux pour la santé humaine, provoquant des dommages au foie et au cerveau.

Malgré leur nocivité, ces doses minuscules sont très difficiles à détecter. C’est pourquoi de nombreuses études ont été menées pour les déceler, à l’aide de matières alternatives comme la canne-à-sucre, les fibres de coco ou les épluchures de pommes.

Pour la peau de banane, les chercheurs ont commencé les tests avec des échantillons d’eau contenant des niveaux prédéterminés de cuivre et de plomb chargés positivement. Après y avoir ajouté et mélangé les peaux de bananes séchées, il a suffi de quelques minutes pour constater que le niveau des métaux dans l’eau avait diminué, ceux-ci ayant été attirés par la peau.

La banane a la peau dure

Même à des niveaux de pH élevés, la technique a fonctionné, ce qui montre son efficacité pour des flux de résidus provenant de sources industrielles. Un bémol cependant : les peaux de banane, à elles seules, ne peuvent retirer les métaux de l’eau ou supprimer sa contamination. Elles ne font que faciliter la détection des traces de cuivre et de plomb.

Avant d’être adoptée à grande échelle, l’expérimentation doit être répétée dans d’autres lieux et avec d’autres espèces de banane, à des niveaux de maturation différents. Il se peut en effet que les résultats positifs obtenus soient dus à des composants chimiques bien spécifiques, qui ne se retrouvent pas avec d’autres espèces de banane.

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