Le satellite ‘Aquarius’ permettra d’observer l’océan pour mieux comprendre le réchauffement

La Nasa s’apprête à placer en orbite un satellite argentin capable de mesurer la salinité des océans. Les données recueillies serviront à l’élaboration de modèles climatiques à long terme.

Par GVadmin Modifié le 26 juillet 2012 à 15 h 37

La Nasa s’apprête à placer en orbite un satellite argentin capable de mesurer la salinité des océans. Les données recueillies serviront à l’élaboration de modèles climatiques à long terme, prenant en compte le cycle de l'eau et la circulation océanique.

Le satellite Aquarius. Source NASA

Un satellite international

Après avoir accompli avec succès les essais d'environnement au Brésil, le satellite argentin de télé-observation SAC-D/Aquarius a été envoyé aux États-Unis à bord d'un avion C17 de la NASA, qui procédera à sa mise en orbite le 9 juin. Le lancement aura lieu depuis le site de Vandeberg, en Californie.

Construit en Patagonie dans la ville de Bariloche, Aquarius est le fruit d'une collaboration entre la Commission nationale d'activités spatiales argentine (CONAE) et la NASA. Avec un poids de 1.341 kilos pour 2,7 mètres de diamètre et 7 mètres de long, il s’agit du plus gros des quatre satellites construits jusqu'à présent par l’Argentine. C'est également le plus complexe : il emporte à son bord une batterie d'instruments de mesure fabriqués par plusieurs pays.

Son objectif principal sera de mesurer la salinité des océans, grâce à un module comprenant un radiomètre et un diffusomètre créés par la NASA, dont le développement a nécessité un investissement de 200 millions de dollars.

Des équipements pour tout voir

L’Aquarius emmène également un instrument fourni par l'Agence spatiale italienne (ASI), capable d'enregistrer des profils atmosphériques, ainsi que le module français Carmen 1 du Centre national d'études spatiales (CNES), qui permet de déterminer la distribution des micrométéorites et des débris spatiaux.

De son côté, la Conae a décidé d'équiper le satellite d'un radiomètre MWR permettant d'étudier la mer de glace océanique, d'une caméra infrarouge Nirst grâce à un partenariat avec l'Agence spatiale canadienne (CSA), ainsi que d'une caméra de haute sensibilité HSC pour l'observation nocturne.

En outre, un système de type DCS permettra à l’Aquarius de récupérer des données environnementales provenant de plateformes terrestres.

Grâce à ces équipements, le satellite argentin se transformera en un véritable observatoire spatial des océans, du climat et de l'environnement de la planète. Les scientifiques espèrent que ce nouvel outil leur permettra de mieux comprendre les effets des interactions entre le cycle de l'eau, la circulation océanique et le climat, afin de pouvoir modéliser les changements climatiques à long terme.

L'Aquarius sera aussi capable de mesurer l'humidité des sols à grande échelle : ces données permettront de déclencher plus rapidement l'alerte en cas d'inondations et pourront être utilisées dans une optique d'amélioration de la production agricole.

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