Jardins des villes, attention pollution!

Faire son jardin en ville, c’est bien, mais encore faut-il être sûr de la qualité du sol pour garantir une alimentation saine.

Par GVadmin Modifié le 26 juillet 2012 à 16 h 25

Faire son jardin en ville, c’est bien, mais encore faut-il être sûr de la qualité du sol pour garantir une alimentation saine.

Les jardins urbains ont un grand succès aux USA, comme ici à San Diego. © Scott Prokop

Les sols empoisonnés

Les résidus de peinture, de plomb et d’autres polluants dus au passé industriel des grandes villes américaines ternissent l’effort des résidents pour développer leurs jardins en centre-ville. Des chercheurs ont étudié les sols de plusieurs grandes villes et lancent l’alerte. A Indianapolis, 9 jardins urbains sur 10 ont un sol trop riche en plomb, et à Boston, les sols sont contaminés par la pluie.

Une fois détectés, les dangers peuvent être contrôlés, et les scientifiques ne renient pas les bienfaits des produits frais, mais il faut être prudent.

Les plantes ne puisent pas le plomb contenu dans les sols, mais le danger vient des résidus de terre sur des légumes mal lavés. Les résultats varient selon l’endroit où se trouve la terre : près de la chaussée, le taux de plomb est plus élevé à cause des carburants au plomb.

L’autre inquiétude est la présence de substances cancérigènes comme l’arsenic, autrefois utilisé pour traiter le bois.

La prudence face au danger

90% des jardins testés demanderaient des travaux pour être cultivés en toute sécurité. Les chiffres montrent que les jardins urbains sont de plus en plus populaires, d’où l’importance de redoubler d’attention. Certains choisissent de bloquer la poussière de plomb en isolant mieux les jardinières, d’autres font livrer de la terre propre pour former un lit sain à la nouvelle saison. Cependant, sur un lot de terre fraiche, le taux de plomb peut tripler en 4 ans. Les cultivateurs doivent donc faire un suivi de leurs produits et ne pas se fier aux résultats obtenus la première année.

C’est une nouvelle façon de penser leur culture : rien n’est statique, tout évolue. L’association à but non lucratif "Food Project", qui suit de près les jardins urbains, en profite pour rappeler quelques conseils tous simples pour limiter la contamination : se laver les mains après le jardinage, bien laver les légumes et ne pas rapporter de terre à l’intérieur.

On manque de repères dans le jardinage urbain pour pouvoir imposer les bonnes pratiques et apporter une meilleure compréhension de ce que signifie la contamination des sols. Comme l'explique un professeur en problèmes d’alimentation de l’université du Michigan:

Nous ne voulons pas que les gens pensent que leur alimentation n’est pas saine, ce serait le pire qui puisse arriver au système alimentaire américain.

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