Le pays revient sur ses engagements de réductions d’émissions

Après la catastrophe de Fukushima et le moratoire probable sur le nucléaire, le Japon ne pourra pas honorer ses promesses de réduction des émissions de CO2. Et le risque, c’est que d’autres pays l’imitent.

Par GVadmin Modifié le 26 juillet 2012 à 16 h 30

Après la catastrophe de Fukushima et le moratoire probable sur le nucléaire, le Japon ne pourra pas honorer ses promesses de réduction des émissions de CO2. Et le risque, c’est que d’autres pays l’imitent. Fâcheux alors que le protocole de Kyoto va expirer l’année prochaine.

Le Japon va réduire la part de nucléaire dans sa production énergétique. © maksym yemelyanov

CO2 contre Nucléaire: quand une pollution chasse l'autre

Le vice-ministre de l’environnement Hideki Minamikawa l’a déclaré récemment :

La réduction en 2020 des émissions de GES de 25% par rapport au niveau de 1990, va être revue. Le planning ainsi que l’amplitude des réductions seront réexaminés.

Les centrales nucléaires ont, malgré tous leurs inconvénients, (stockage des déchets, risques …) l’avantage considérable de ne pratiquement pas émettre de CO2. Au moment où les grands pays industrialisés sont sous la pression pour réduire leurs émissions, beaucoup ont fait le choix de ce type d’énergie. Mais le coup de frein mis à l’atome suite à la catastrophe de Fukushima va les obliger à revoir leur copie. Ainsi, le Japon prévoit selon son plan énergétique de base, d’augmenter le taux de fonctionnement des centrales existantes, le passant de 65% en 2009 à 85% en 2020. D’autre part neufs nouveaux réacteurs devaient être construits pendant la même période. Objectifs… compromis.

La reconstruction avant l'environnement

Pour faire face à la fermeture de Fukushima, les autorités sont obligées de faire tourner à plein les usines thermiques de l’archipel. Pour compenser les émissions ainsi générées, le Japon devrait investir lourdement dans les technologies de gestion de la pollution et les énergies renouvelables. Un investissement rendu difficile par la situation financière. En effet, la reconstruction des régions sinistrées demandera un capital énorme. Alors, faut-il affecter la faible marge de manœuvre financière du pays à la réduction des émissions ou à la reconstruction des villes dévastées par le tsunami et le tremblement de terre ? Le pays tout entier, très touché par la situation des concitoyens de la région sinistrée, se décidera certainement pour la seconde alternative. Et pour eux, tant pis si la réduction des émissions de gaz à effet de serre doit attendre.

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