La Banque Asiatique de Développement finance des side-cars électriques

Le side-car est un moyen de transport très courant à Manille. L’introduction de 20 unités électriques est le premier pas vers une transformation verte des transports en commun. Que tous espèrent voir déboucher sur une adoption à grande échelle des nouvelles formes d’énergie.

Par GVadmin Modifié le 27 juillet 2012 à 14 h 47

Le side-car est un moyen de transport très courant à Manille. L’introduction de 20 unités électriques est le premier pas vers une transformation verte des transports en commun. Que tous espèrent voir déboucher sur une adoption à grande échelle des nouvelles formes d’énergie.

Grâce aux side-cars électriques, Manille pourra respirer. © Vincent Alexei Betos (Wikimédia Commons)

Manille, ses side-cars, sa pollution

Les émissions provenant du secteur des transports sont à l’origine de 30% de la pollution aux Philippines. Cette proportion atteint 80% dans la métropole de Manille. La pollution vient principalement de moyens de transports en commun inefficaces, notamment les side-cars et les vieux bus.

Plus de 3,5 millions de side-cars motorisés sont utilisés dans le pays. C’est un moyen de transport bon marché très prisé pour les courtes distances. Un peu le taxi du pauvre. Ces side-cars produisent plus de 10 millions de CO2 et utilisent l’équivalent de 5 milliards de dollars de pétrole importé par an.

La fée électricité fera-t-elle respirer la ville ?

Alors les 20 premiers side-cars électriques financés par la Banque Asiatique de Développement (ADB) pourraient être la première étape d’un virage vert des transports publics. Kunio Senga, directeur général du département Asie du sud-est à l’ADB, est résolument optimiste :

En travaillant ensemble, on peut donner à Manille un air pur, un ciel bleu et un environnement plus agréable à vivre. Les Philippines jouent un rôle primordial dans l’introduction des modes de transports verts en Asie. Si les side-cars électriques peuvent être suivis par des bus électriques, on pourrait assister à une révolution verte des transports dans le pays.

Pour y arriver, l’ADB est déjà en pourparlers avec le gouvernement et d’autres partenaires pour introduire une grande quantité de side-cars électriques dès 2012, si la première étape s’avère concluante.

Des économies d'énergie... et d'argent

Un spécialiste des problèmes énergétiques à l’ADB ajoute :

20.000 side-cars électriques dans les rues de Manille, cela signifie 100.000 mille litres de pétrole importés en moins, et une économie de 35 millions de dollars par an pour le pays. Cette initiative n’est donc pas seulement positive pour l’environnement, mais aussi pour les finances publiques.

Les side-cars électriques utilisent des batteries pouvant être rechargées 2.000 fois. Bien qu’ayant un coût d’acquisition supérieur aux véhicules thermiques, leurs coûts d’opération sont très inférieurs. Et l’empreinte sur l’environnement ne représenterait qu’un quart de celle des taxis classiques. D’autre part, leur introduction en masse permettrait de créer une industrie et des milliers d’emplois sur l’archipel, qui a les capacités techniques et manufacturières pour construire et maintenir une flotte de véhicules électriques.

En parallèle à l’introduction des 20 premiers side-cars électriques de la ville, l’ADB va y installer 5 stations de recharge. Les batteries des véhicules pourront y être rechargées à 50% de capacité en une demi heure. Une de ces 5 stations utilisera exclusivement l’énergie solaire.

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