L’éco-construction encouragée par la réduction des permis administratifs

L’audit environnemental délivré par l’administration ne sera plus exigé pour les développements se pliant aux standards de green building tels que LEED et GRIHA. Une évolution accueillie par les promoteurs, qui mettent toutefois en garde sur plusieurs points.

Par GVadmin Modifié le 7 novembre 2012 à 17 h 47

L’audit environnemental délivré par l’administration ne sera plus exigé pour les développements se pliant aux standards de green building tels que LEED et GRIHA. Une évolution bien accueillie par les promoteurs, qui mettent toutefois en garde sur plusieurs points.

Quand la politique de l'escargot décourage l'éco-construction

Depuis 2006, les projets immobiliers de grande ampleur doivent conduire une étude d’impact environnemental de leur projet puis la faire valider par un comité d’experts constitué dans chaque Etat du pays, puis par une instance nationale. Beaucoup se plaignent de la corruption impliquée et des critères des commissions. Celles-ci délivrent leur accord plus sur des critères de planification urbaine que sur une véritable évaluation de l’efficacité énergétique ou du respect de l’environnement par le projet concerné.

Cela va changer. Selon un membre de l'administration:

Nous avons reçu de nombreuses plaintes sur les délais déraisonnables pour la délivrance des audits environnementaux. Il a été décidé que les sociétés qui respectent les standards de green building seront dispensées de conduire ces audits.

L' audit privé, une bonne idée ?

Finalement, cela revient à passer la responsabilité des audits de la sphère publique à celle des agences de notation environnementale. Le résultat d’une telle politique est difficile à prévoir. Même si dans l'ensemble les promoteurs applaudissent, des voix discordantes se font entendre. Sous couvert de l’anonymat, un acteur de l’immobilier déclare ainsi :

Tous les promoteurs vont s’affilier au GRIHA (l’organisme de rédaction des standards d’éco construction indien) ou à l’USGBC qui gère les standards LEED (le standard américain). Mais au final, la certification LEED ou GRIHA d’un bâtiment n’est effectuée qu’après la réalisation du programme. Si on s’aperçoit seulement à ce moment que le développeur n’a pas tenu ses engagements, il n’y aura plus grand-chose à faire.

Bâtir propre, bâtir cher

Autre souci, celui que va avoir la mesure sur le coût de l’immobilier.

Des mesures de ce type sont bienvenues et vont certainement encourager les promoteurs à se tourner vers les pratiques d’éco-construction. Cependant, elles ont un coût. Un projet mené selon les contraintes du LEED doit par exemple inclure une unité de traitement des eaux des plus efficaces. Rien que ça, ça peut ajouter de 9 à 10 millions de roupies (de 140.000 à 157.000 euros) à un programme. Si tous les projets étaient réalisés selon les critères de LEED, ça ferait nécessairement monter le marché de 10%, car ces coûts seraient repassés aux acheteurs.

Cette nouvelle initiative du ministre de l’environnement et des forêts est originale. Il faudra observer dans quelques années l’efficacité énergétique des constructions indiennes pour savoir si cette idée très "libérale" a eu un impact positif.

Pour en savoir plus, hindustantimes.com

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