Les sommets sur le climat, c’est gratuit!

En décembre 2009, le cabinet népalais se réunissait à plus de 5.000 mètres d’altitude pour attirer l’attention du monde avant le sommet de Copenhague. Cette réunion gouvernementale a coûté cher. Aujourd’hui le règlement des organisateurs sème la pagaille entre les ministères.

Par GVadmin Modifié le 30 juillet 2012 à 16 h 24

En décembre 2009, le cabinet népalais se réunissait à plus de 5.000 mètres d’altitude pour attirer l’attention du monde avant le sommet de Copenhague. Cette réunion gouvernementale a coûté cher. Aujourd’hui le règlement des organisateurs sème la pagaille entre les ministères.

Le sommet sur le mont Kala Patthar a coûté cher, mais la question se pose toujours de savoir qui va payer. © Carsten Wiedemann

Un sommet bien givré

A l’époque, le conseil des ministres réuni sur le mont Kala Patthar n’avait duré que 10 minutes. Répondant à celui organisé par le gouvernement des Maldives sous la mer, il avait pour but d’attirer l’attention de la communauté internationale sur les dangers que le réchauffement climatique pose à la région de l’Himalaya. A l’époque, le premier ministre Madhav Kumar Nepal avait déclaré :

Le Népal aura droit à 3 minutes de parole pendant le sommet de Copenhague. Pourtant l’impact du réchauffement climatique sur les glaciers de l’Himalaya pourrait toucher plus d’un milliard 300 millions de personnes d’Asie du Sud Est. Il nous faut donc d’une autre manière attirer l’attention sur la question.

Cette réunion extraordinaire a été très réussie sur le plan communication, puisqu’elle a été très reprise par les agences de presses internationales. Mais elle a eu son coût : 7,2 millions de roupies (près de 70 000 euros). Il avait fallu en effet transporter les membres du gouvernement et les acclimater à la haute montagne …

Une opération de com' couteuse

A l’époque, c’est le ministère des forêts et de la conservation des sols qui avait la responsabilité du projet. Le ministre Deepak Bohara avait garanti que tout serait financé par le privé et ne coûterait pas un centime aux caisses de l’état. Pourtant, l’Organisation pour la Conservation de la Nature (NTNC du sigle anglais) à qui avait été confiée la réalisation et l’organisation du sommet, a une version des faits fort différente :

2,4 millions de roupies ont été collectées dans le privé. Pour le reste, le ministère du tourisme et de l’aviation civile nous avait promis de compléter la facture.

La compagnie aérienne qui a transporté les ministres de la capitale près du sommet et l’armée népalaise qui les a emmené en hélicoptère jusqu’au sommet du Kala Patthar, réclament leur dû : respectivement 2,1 millions et 2,7 millions de lakhs. Où les trouver ?

Conflit de responsabilité

Le secrétaire au tourisme, Kishore Thapa, se refuse à payer la note.

Nous avons été régulièrement approchés par la NTNC qui avait un rôle central dans l’organisation de la réunion. Nous nous sommes engagés à les aider à trouver une solution, mais aucun accord n’a été trouvé en ce qui concerne le paiement réclamé. (…) De toutes façons, nous n’avons pas le budget. On va consulter les différents ministères ainsi que le secrétariat du premier ministre pour trouver une solution.

Avec des problèmes pareils, il est fort peu probable que ce type d’initiative originale puisse se répéter bientôt!

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