La course aux terres rares a commencé, déclenchée par les besoins de l’industrie high-tech

De récentes prospections indiquent que l’Argentine fait partie des quelques pays privilégiés possédant des gisements exploitables de terres rares. Une bonne nouvelle pour la filière des technologies vertes, dont le développement est totalement dépendant de ces étranges métaux.

Par GVadmin Modifié le 2 août 2012 à 15 h 06

De récentes prospections indiquent que l’Argentine fait partie des quelques pays privilégiés possédant des gisements exploitables de terres rares. Une bonne nouvelle pour la filière des technologies vertes, dont le développement est totalement dépendant de ces étranges métaux.

Le sous-sol argentin est assez riche en métaux rares pour envisager de nouvelles exploitations. © Pierre Fleutot

Des métaux indispensables aux nouvelles technologies

Lanthane, néodyme, terbium… les terres rares sont en fait un groupe de 17 éléments aux noms étranges, dont l’extrême réactivité rend très difficile l’extraction et le raffinement. Seuls quelques pays (la Chine et les États-Unis notamment) possèdent des minerais suffisamment riches pour pouvoir être exploités. Cependant, face à l'impact environnemental de l'extraction de ces métaux, la plupart des nations ont préféré abandonner cette activité, dont la Chine s’est attribuée le monopole.

Une situation qui commence à embarrasser le secteur des hautes technologies, fortement dépendant des métaux provenant des terres rares. Le néodyme entre par exemple dans la composition des aimants de nouvelle génération, qui servent déjà à fabriquer les éoliennes et qui équiperont les moteurs électriques des véhicules du futur. Le terbium est quant à lui utilisé pour la fabrication des lampes à basse consommation, qui remplacent peu à peu les ampoules incandescentes partout dans le monde.

La filière des technologies vertes n’est pas la seule concernée, puisque ces éléments servent également à fabriquer des écrans tactiles, des disques durs, des smartphones, des ordinateurs ou encore des fibres optiques.

Frein des exploitations chinoises, développement des gisements argentins

Alors que la Chine, qui fournit à elle seule 97 % du précieux minerai, a annoncé il y a quelques mois son intention de mettre un frein à l’exportation de ses terres rares, les sites alternatifs éveillent la convoitise des grandes entreprises minières un peu partout sur la planète.

C’est le cas dans la province argentine de San Luis, où le groupe minier canadien Wealth Minerals vient d’acquérir 6.000 hectares, dans une zone considérée comme l’un des principaux gisements d’Amérique du Sud, afin d’entamer des travaux d’exploration.

Une autre entreprise minière canadienne, Artha Resources, a pour sa part annoncé la découverte d'une zone de 55.000 hectares à fort potentiel, dans la province de Salta.

L'Argentine, de nouveau El Dorado

Plusieurs de ces gisements étaient déjà connus des experts argentins, grâce aux travaux des géologues du Conicet (Conseil d’investigations scientifiques et techniques argentin), qui avaient effectué des prospections dans la province de Santiago del Estero quelques années auparavant. Des terres rares auraient également été détectées dans les provinces de Córdoba, de Salta et de Catamarca, plaçant l’Argentine au premier plan pour l’exploitation de nouveaux gisements.

Pour Julio Ríos Gómez, président du Groupe d’Entreprises Minières Exploratrices de la République Argentine (GEMERA), il ne fait aucun doute que la disponibilité de ces ressources nécessaires aux technologies de pointe garantira des investissements à long terme dans son pays, déjà troisième producteur mondial de lithium.

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