Des potagers sur les toits, nouvelle source d’alimentation urbaine?

Pour améliorer leur quotidien, les habitants des quartiers pauvres de Soacha, en Colombie se sont inspirés des toits verts qui fleurissent désormais un peu partout dans le monde, en y ajoutant une touche personnelle : plutôt que de semer des fleurs ou du gazon, ils préfèrent y planter des légumes.

Par GVadmin Modifié le 2 août 2012 à 11 h 52

Pour améliorer leur quotidien, les habitants des quartiers pauvres de Soacha se sont inspirés des toits verts qui fleurissent désormais un peu partout dans le monde, en y ajoutant une touche personnelle : plutôt que de semer des fleurs ou du gazon, ils préfèrent y planter des légumes.

Exemple de toits convertis en potagers à Toronto. © Sookie

Agriculture et recyclage

Frappés de plein fouet par le déluge attribué à la Niña, des milliers de réfugiés sont relogés à la hâte dans des maisons tout aussi précaires que celles qu’ils ont perdues. Alors pour agrémenter leurs menus à moindre coût, ils ont fait appel au système D. Sur les toits de tôle ondulée qui caractérisent les habitations les plus modestes dans de nombreux pays d’Amérique latine, poussent désormais salades, radis, oignons, épinards ou encore persil.

Les légumes sont semés dans des bouteilles en plastique récupérées, unies entre elles par des tubes conduisant l’eau d’une plante à l’autre. Un système d’arrosage efficace grâce auquel ces jardiniers urbains peuvent faire pousser jusqu’à 576 plantes par toit et récolter tous les deux mois.

Des quantités qui permettent non seulement de subvenir aux besoins familiaux, mais aussi de revendre l’excédent pour arrondir les fins de mois difficiles.

Nourriture, développement et dépollution

Ce nouveau concept de toit potager alliant sécurité alimentaire et préservation environnementale est l’idée de Carolina Forero, spécialiste en écologie à l’Université Javeriana. Grâce au soutien de la Fondation Catalina Muñoz, il sera bientôt mis en œuvre dans le département de Cundimarca, sur les toits de 100 maisons qui seront construites afin de venir en aide aux familles sinistrées à la suite des récentes inondations.

Ce type de toiture offre les mêmes caractéristiques que les toits verts conventionnels. Il permet notamment de piéger du dioxyde de carbone et de faire baisser la température intérieure de l’habitation et de la ville en général.

Le toit vert résout également un problème majeur, celui-là même qui a conduit ces réfugiés à fuir leur ville : en absorbant l’eau de pluie et en la restituant lentement, il diminue la quantité du ruissellement lors de précipitations importantes et contribue à lutter contre les inondations.

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