Les côtes utilisées pour capturer le CO2

Les côtes thaïlandaises ne sont pas seulement des destinations de rêve. Plantées de mangrove, elles s’avèrent aussi être d’excellents bassins de capture du CO2. Pour développer leur potentiel, des associations, des entreprises et l’état s’associent sur le projet “capture de CO2 bleu”.

Par GVadmin Modifié le 3 août 2012 à 15 h 25

Les côtes thaïlandaises ne sont pas seulement des destinations de rêve. Plantées de mangrove, elles s’avèrent aussi être d’excellents bassins de capture du CO2. Pour développer leur potentiel, des associations, des entreprises et l’état s’associent sur le projet "capture de CO2 bleu".

La mangrove, forêt côtière, peut stocker plus de CO2 qu'une forêt terrestre. Sa protection est donc un excellent moyen de lutte contre le réchauffement climatique. © Nudda Chollamark

La mangrove, piège à CO2

Koh Klang, une île située juste au nord de la fameuse Koh Lanta, a été choisie pour un projet un peu à part. Non, ce n’est pas la dernière série de télé réalité. Le conseil national pour le développement durable a récemment sélectionné cette île paradisiaque de moins de 5.000 habitants pour un projet de capture et de stockage de CO2 et d’autres gaz à effet de serre (GES).

Selon le professeur Sanit Aksornkoae, président de l’Institut pour l’Environnement Thaï, il faudra 3 ans pour mettre en œuvre ce projet de plantation de 3.000 rai (480 hectares) de mangrove.

Le stockage de CO2 "bleu", c’est pareil que le stockage "vert", sauf que l’on capture plus de CO2.

La mangrove thaïlandaise, un patrimoine naturel à protéger

Avec ses 4.000 kilomètres de côtes, la Thaïlande pourrait ainsi stocker 100 millions de tonnes de CO2 chaque année, alors que ses forêts à l’intérieur des terres même reconstituées n’ont qu’un potentiel estimé de 40 millions de tonnes. En effet, un rai (unité surfacique équivalent à 0,16 hectares) d’algues peut stocker près de 2.000 kg de CO2 par an, les variétés de coraux présents en Thaïlande, 1.800 kg, alors qu’une forêt classique n’a qu’une capacité de 1.500 kg par rai.

Le projet de Koh Klang est bienvenu et urgent. En effet, en quelques années, le pays a perdu plus de 400 kilomètres carrés de mangrove. Alors que dans le même laps de temps, les émissions de GES ont continué d’augmenter, atteignant 359 millions de tonnes par an. Pour un pays agricole qui sait que le réchauffement climatique lui pose un problème épineux (diminution des rendements, augmentation des crises de sécheresse et réduction de la biodiversité sont des menaces connues du phénomène), le bilan semble paradoxal.

Alors espérons pour la Thaïlande et le reste du monde que l’initiative de Koh Klang sera suivie d’autres entreprises du genre. Pour l’instant, tout pousse à être optimiste, car les acteurs du tourisme local s’y mettent. Le resort écologique d’Islanda a par exemple déclaré que des plants de mangrove seraient distribués aux vacanciers. Histoire de les sensibiliser et de les faire participer à ce noble projet !


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