Les grandes villes vont pouvoir comparer leurs émissions de gaz à effet de serre

Plus de 1.200 villes, parmi elles les 40 plus grandes du monde, vont mettre en place un système unique pour mesurer leurs émissions de gaz à effet de serre. Les villes du C40 (40 plus grandes villes du monde) émettent, annuellement, 1,2 milliards de tonnes équivalent carbone.

Par GVadmin Modifié le 3 août 2012 à 16 h 14

Plus de 1.200 villes, parmi elles les 40 plus grandes du monde, vont mettre en place un système unique pour mesurer leurs émissions de gaz à effet de serre. Les villes du C40 (40 plus grandes villes du monde) émettent, annuellement, 1,2 milliards de tonnes équivalent carbone.

Les mégapoles (ici São Paulo) sont confrontées à des problèmes spécifiques en terme de pollution. Des solutions particulières doivent y être apportées. © Júlio Boaro

Les grandes villes plus attentives à leurs émissions de GES

L’an dernier, nous avons demandé des rapports d’émissions à nos membres. 72% des villes ont répondu, 38% ont autorisé la diffusion des résultats. Désormais nous voulons des rapports annuels

, explique Nigel Topping du CDP (Carbon Disclosure Project), organe responsable du rapport. Sur les 42 villes concernées, 57% ont des objectifs de réduction des émissions et 62% ont établi des plans climatiques; 
deux villes sur trois du C40 mesurent et dévoilent publiquement leurs émissions, comme le font les 500 plus grandes entreprises du monde; plus de 90% se considèrent à risque à cause des changements climatiques.

La principale conclusion du 4ème sommet des maires du C40, tenu à São Paulo du 31 mai au 3 juin, est qu’ils ont entre leurs mains la solution aux graves défis environnementaux, dans le sens où ces villes concentrent la majeure partie de la consommation et des rejets de biens et d’énergie. La rencontre s’est conclue par la signature d’une convention visant à établir un modèle commun de réduction des émissions de gaz à effet de serre et un accord avec la Banque Mondiale pour stimuler le financement de projets environnementaux des zones urbaines.

On ne peut plus attendre. Nous devons proposer des mesures pratiques pour que les villes soient durables

, affirme le maire de New York, Michael Bloomberg, qui préside le C40.

Un sommet à but écologique et social

Tous les deux ans, ce groupe se réunit pour présenter et mesurer les résultats de ses actions. Le premier sommet a eu lieu à Londres, en 2005, puis New York (2007) et Séoul (2009).

Un compromis a été signé afin de mettre en place un modèle unique de mesure des émissions de gaz à effet de serre.

Les critères communs facilitent l’évaluation des propositions et des projets afin d’octroyer des financements

, explique le président de la Banque Mondiale, Robert Zoellick. Celle-ci a déjà accordé 15 milliards de US$ aux villes du C40. 5 milliards de US$ supplémentaires serviront à créer des fonds dédiées aux problèmes climatiques.

La priorité de ces fonds concerne le développement des infrastructures et le combat contre la pauvreté.

L’ex-président Bill Clinton a présenté son initiative en matière de traitement des déchets pour la Chine.

Les résidus organiques peuvent se décomposer et générer de l’énergie, comme le méthane, en plus du recyclage des plastiques, du bois et du verre.

Il souhaite inciter les activités écologiques qui n’attirent pas les investisseurs traditionnels mais peuvent offrir un retour économique certain pour les collectivités.

Plusieurs initiatives développées

Les villes appliqueront aussi des mesures simples offrant de bons résultats, se basant sur les expériences positives déjà existantes. A Melbourne, par exemple, la Mairie offre la gratuité du transport jusqu’à 7h du matin afin de réduire l’usage de la voiture et optimiser les transports publics qui tournent presque à vide durant cette tranche horaire.

A Séoul, il existe un programme consistant à laisser sa voiture au garage 1 jour par semaine. Les participants posent un autocollant sur leur voiture indiquant le jour de la semaine choisi, un système de senseurs vérifie le respect de leur engagement et offre aux automobilistes une remise de 5% sur la taxe automobile et de 8,7% sur l’assurance, en plus de réductions sur le prix du combustible et d’autres services automobiles. Si les radars perçoivent que le véhicule a circulé au moins trois fois lors des jours interdits, ces bénéfices sont annulés.

Les voies de circulation exclusives pour les bus et les taxis, les pistes cyclables, la réhabilitation des cours d’eau, la plantation de parcs linéaires entre les immeubles et les routes, l’agrandissement des espaces verts pour mieux absorber la pluie et réduire la chaleur, l’usage de combustibles renouvelables sont les techniques que les participants du sommet ont mis en avant.

Les sommets C40 sont des espaces de partage d’expériences, aussi bien des succès que des échecs, et de discussion d’objectifs communs mais aussi individuels : Séoul prétend ainsi réhabiliter 10.000 immeubles d’ici 2030, Austin veut atteindre l’objectif de zéro déchet en 2040, Londres espère compter 100.000 véhicules électriques d’ici 2020, et Tokyo adopte des normes d’efficacité énergétique plus rigides.

Pour en savoir plus, grist.org/cities

Aucun commentaire à «Les grandes villes vont pouvoir comparer leurs émissions de gaz à effet de serre»

Laisser un commentaire

* Champs requis

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.