Les villes durables sous surveillance citoyenne

De nouveaux mécanismes de mesure de la qualité de vie en milieu urbain permettent aux citoyens latino-américains d’imposer à leurs élus des politiques plus transparentes. Le mouvement des villes ‘justes et durables’ concerne déjà six agglomérations argentines et 37 villes du continent sud-américain.

Par GVadmin Modifié le 13 août 2012 à 16 h 05

De nouveaux mécanismes de mesure de la qualité de vie en milieu urbain permettent aux citoyens latino-américains d’imposer à leurs élus des politiques plus transparentes. Le mouvement des villes ‘justes et durables’ concerne déjà six agglomérations argentines et 37 villes du continent sud-américain.

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Page d'accueil du site de l'association Nuestra Buenos Aires © www.nuestrabuenosaires.org.ar

Corruption, pollution, pauvreté ou encore insécurité : il ne fait pas toujours bon vivre dans les métropoles latines, qui abritent environ 75% de la population de la région. Alors, lorsque les pouvoirs publics semblent débordés par la situation, ce sont les habitants eux-mêmes qui s’y collent, à travers des mouvements citoyens d’une redoutable efficacité.

L’exemple a été donné en 1997 par la capitale colombienne. Un programme baptisé Bogotá como vamos (Bogotá, comment ça va) avait alors pour objectif d’obliger les administrations à rendre des comptes en évaluant divers indices de qualité de vie urbaine de manière indépendante.

37 villes engagées

Son succès a conduit à la formation du Réseau latino-américain des villes justes et durables, auquel participent aujourd’hui 37 villes d’Argentine, du Brésil, du Chili, de Colombie, d’Équateur, du Paraguay, du Pérou et d’Uruguay.

Différents mouvements nés aussi bien dans la société civile que dans le monde de l’entreprise poursuivent désormais un but commun : faire coïncider les politiques urbaines avec les véritables besoins de la population.

Concrètement, il s’agit de dresser un état des lieux de la situation sociale d'un territoire donné et de mesurer la perception des principaux problèmes rencontrés par ses habitants, puis de contraindre les pouvoirs publics à adopter des politiques adaptées.

Démocratie participative

En Argentine, six villes se sont déjà engagées sur cette voie. À Maipú, Mendoza et Córdoba. Une mesure approuvée récemment oblige par exemple l'administration élue à présenter un programme détaillant de manière précise les actions qu'elle compte entreprendre.

Dans la capitale, l’association Nuestra Buenos Aires a, quant à elle, créé un ‘observatoire urbain’ fournissant des indices de qualité de vie touchant à quatre domaines distincts : l’éducation, la santé, le logement et l’environnement. Ce nouvel outil accessible en ligne offre à tous les habitants la possibilité de comparer ces données quartier par quartier, afin de déterminer quelles sont les zones de la ville en situation critique.

Grâce à ces initiatives, les villes sud-américaines réussissent à replacer les citoyens au cœur de la politique urbaine, offrant ainsi un véritable modèle de démocratie participative.

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