La première génération de Brésiliens globalisés serait-elle celle du développement durable?

D’après une étude récente sur leurs valeurs et leurs aspirations, les jeunes Brésiliens se veulent optimistes et plus responsables vis-à-vis de leur environnement. Désireux de plus d’éthique, de justice, et d’interactions citoyennes, ceux-ci présentent des profils idéaux pour le développement durable.

Par GVadmin Modifié le 17 août 2012 à 15 h 35

Une grande étude menée auprès de 1.784 jeunes, appelée ‘O Sonho Brasileiro’ (le Rêve Brésilien) révèle des jeunes engagés et actifs pour un monde plus durable. Ils ont été interrogés dans le but de comprendre les valeurs, la vision du pays, le rôle de cette première génération mondialisée, ainsi que ses rêves pour le futur.

Optimisme, formation, vie professionnelle

Ce sont les mots qui reviennent le plus souvent sur leurs lèvres. 76% des jeunes Brésiliens de 18 à 24 ans voient le pays évoluer positivement, et 89% sont fiers d’être brésiliens. Enfin, ceux-ci disent se consacrer en priorité à leur formation afin d’assurer leur avenir professionnel.

Cette génération souhaite plus d’équilibre, entre vies professionnelle et personnelle, que d’argent. D’après le sociologue Gabriel Milanez, c’est parce qu’ils peuvent se le permettre. La même génération, durant les années 1980, vivait sous la dictature, l’inflation démesurée, avec des réflexes d’économies afin d’assurer en permanence sa sécurité financière :

Les jeunes d’aujourd’hui sont dans un scenario beaucoup plus positif et stable. Ils se permettent donc d’essayer autre chose.

Pour ne rien gâcher, ces jeunes Brésiliens tendent également vers plus d’éthique et de justice. 90% des interviewés voudraient avoir une profession utile à la société, alors que 31% rêvent de respect et de citoyenneté pour le pays.

Rêves, consommation et responsabilité

Le plus grand pays sud-américain semble d'ailleurs vivre son apogée. Sa génération globalisée et connectée, avec des possibilités et des instruments qu’aucune autre génération n’a pu avoir, est en train de se créer des opportunités “jamais vues dans l’histoire du pays”.

Une génération qui se définit comme plus « collective » que les précédentes (77% pensent que le bien-être individuel dépend du bien-être de la société dans laquelle ils vivent), et ayant des “idéaux réalisables”. Ces jeunes consomment, même plus qu'habituellement, mais ne placent pas cette consommation au rang de rêve.

2 millions de « jeunes – ponts »

Les enquêteurs sont aussi allés à la rencontre de jeunes qui agissent concrètement. Il en ressort des profils dotés de forte responsabilité collective, mais aussi d’un enthousiasme pragmatique, et impliqués dans les réseaux sociaux.

Ces “jeunes-ponts”, comme les décrit l’étude, sont des catalyseurs d’idées. On compte environ 8% des jeunes possédant ce profil, soit 2 millions de personnes.

Au delà du politique

Le mode de pensée de ces jeunes ne considère pas la politique comme le seul outil de transformation. Les causes sociales, environnementales, culturelles, éducationnelles dans lesquelles ils s’impliquent sont pour eux beaucoup plus concrètes.

De quoi rendre M. Milanez optimiste pour le futur. Lequel envisage déjà un monde plus ouvert, collectif, et responsable :

Les jeunes maitrisent cette notion d’intégration des aspects économiques, sociaux et environnementaux, sur fond de développement durable ; un concept qu'ils peuvent exprimer sous des formes différentes mais qui est toujours plus présent et plus fort.

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