Le microblogging au service de l’environnement

Grande première ! Une plainte concernant la dégradation de l’environnement a été déposée sur le compte microblog d’un responsable de Pékin. Et contrairement à ce qui attend généralement les dénonciations qui passent par les canaux classiques, celle-ci a eu des suites… très positives…

Par GVadmin Modifié le 20 août 2012 à 16 h 44
Mascotte du site de microblogging Sina

Grande première ! Une plainte concernant la dégradation de l’environnement a été déposée sur le compte microblog d’un responsable de Pékin. Et contrairement à ce qui attend généralement les dénonciations qui passent par les canaux classiques, celle-ci a eu des suites… très positives…

Mascotte du site de microblogging Sina
La Chine écologique a un nouvel héros : le microblogging. © bfishadow (Flickr.com)

Le vice-président du Bureau de l’Environnement de Pékin, Du Shaozhong, est l'un de ces cadres ‘nouveaux’ du parti. C’est sans doute pour cela qu’il est plus ouvert aux nouvelles technologies que d’autres. Ce jeune responsable est un adepte du microblogging, via le site Sina.com qui a une position sur le gigantesque marché chinois équivalente à celle de Twitter en Occident.

Alors quand il a reçu la plainte de Sun Ce, un habitant de la résidence Jinyu 7090, il y a porté une attention particulière. Bien qu’en déplacement hors de la capitale, il a contacté son secrétariat pour exiger qu’une enquête soit faite sur les usines chimiques des environs du quartier. Nombre d'activités illégales ont ainsi pu être mises à nu.

Sun Ce s'est par exemple plaint d’odeurs insupportables qui empêchent aux habitants de la résidence d’ouvrir leurs fenêtres en plein été. Origine : usines chimiques, imprimeries et autres petites usines variées. Les enquêteurs ont aussi pu constater que plusieurs usines rejetaient les eaux usées directement dans la nature et ne disposaient d’aucune installation dépolluante.

Interface directe avec son interlocuteur

Au-delà du cas malheureusement anodin d’usines qui se moquent des réglementations en matière de protection de la nature, c’est surtout le mode de dénonciation qui est ici à souligner. Un employé du Bureau de l'Environnement n'en revient pas :

En général, on reçoit des plaintes par courrier, par téléphone et de plus en plus par e-mail. Mais je n’ai jamais vu une pareille réactivité pour des problèmes qui étaient soulevés via ces canaux non classiques.

Une réactivité qui est le fruit du hasard ? Pas vraiment. Car le courrier, l’e-mail et le téléphone sont filtrés par des employés qui découragent même les plus motivés. Alors que les plateformes de type Sina sont directement consultées par leur propriétaire.

Seule inquiétude : après cette démonstration de force, Du Shaozhong risque bientôt d’être noyé dans les messages de microblog. Reste à savoir s’il traitera tous les problèmes avec la même diligence. Car pour la petite histoire, les usines à l’origine des mauvaises odeurs ont été fermées temporairement dans l’attente d’une mise en conformité environnementale.

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