Votre nombril grouille de bestioles!

Pas besoin de partir en expédition au centre de la terre pour trouver de nouveaux organismes vivants, il suffit de se regarder le nombril! C’est le message que les scientifiques du projet Belly Button Biodiversity veulent faire passer ! Notre corps est une vraie jungle microbienne et des centaines de bactéries nouvelles y ont été découvertes ces derniers mois !

Par GVadmin Modifié le 20 août 2012 à 16 h 49

Pas besoin de partir en expédition au centre de la terre ou au fin fond de l'espace pour trouver de nouveaux organismes vivants, il suffit juste de se regarder le nombril!  C'est le message que les scientifiques du projet Belly Button Biodiversity de la North Carolina University veulentfaire passer ! Notre corps est une vraie jungle microbienne et des centaines de bactéries nouvelles y ont été découvertes ces derniers mois !

Le nombril humain grouille de bactéries inconnues.
Vous n'imaginez même pas ce qu'un nombril peut cacher... © Benjamin David

Glissez votre index dans votre nombril.... bienvenue dans le foyer de 1.400 souches bactériennes potentielles ! Dont des centaines pourraient être non identifiées, selon les biologistes du projet Belly Button Biodiversity ("biodiversité du nombril"). Et pour cause : il faut dire que les chercheurs n'ont jamais vraiment eu l'idée d'investiguer un tel endroit! Les acteurs du projet accueillis par la North Carolina University - 3 chercheurs, un professeur de biologie, 3 étudiants, et un animateur-web - nous font part de leur excitation par une déclaration commune :

Nous ne savons que très peu de choses de la vie qui grouille en nous. La jungle microbienne de chacun d'entre nous est si riche, si colorée et si dynamique, que, selon toute probabilité, votre corps accueille des espèces qu'aucun scientifique n'a jamais étudiées.

Durant plusieurs mois, les chercheurs ont donc entrepris de multiples "expéditions" au cœur de centaines de nombrils. Après une première série d'analyses ADN sur les microbes collectés, pas moins de 662 organismes apparaissent comme "nouveaux pour la science", selon Jiri Hulcr le chercheur en chef du projet. Il ajoute que d'autres découvertes surprenantes indiquent que nous avons encore beaucoup à apprendre en terme de biodiversité microbienne :

Les organismes vivants de nos nombrils nous semblent étranges car nous n'en connaissons pas encore toute la diversité de la vie et de l'habitat microbiens. Nous sommes comme ces premiers explorateurs européens découvrant la nature africaine.

washingtonpost.com