Du plastique biodégradable à base de cactus et de maïs

Créés à partir de résidus industriels et de pectine de figuier de barbarie, de nouveaux polymères permettent d’obtenir un plastique aussi résistant que l’aluminium, employé pour la fabrication de mobilier urbain, d’isolants, ou encore de panneaux de signalisation.

Par GVadmin Publié le 3 août 2011 à 6 h 26

Créés à partir de résidus industriels et de pectine de figuier de barbarie, de nouveaux polymères permettent d'obtenir un plastique aussi résistant que l'aluminium, employé pour la fabrication de mobilier urbain, d'isolants, ou encore de panneaux de signalisation. Le secret de ces nouveaux matériaux ? L'adjonction de farine de maïs.

Un bac de tri à papiers en plastique bio.
Un bac de tri à papier, fabriqué en... plastique bio recyclable ! © Agencia ID

Du plastique de cactus

Des spécialistes de l'Université Autonome Métropolitaine d’Azcapotzalco (UAM-A) ont mis au point un nouveau plastique naturel permettant de valoriser près de 3 tonnes de déchets produits quotidiennement par diverses entreprises et collectivités locales.

Du sable brûlé de fonderie, des résidus végétaux, des poudres métalliques et certains types de plastiques sont ainsi récupérés puis mélangés à un biopolymère créé à partir de pectine de figuier de barbarie. Très cultivé au Mexique, où il est connu sous le nom de nopal, ce cactus s’accommode sans peine des sols arides. La pectine peut être extraite des résidus de sa culture.

Selon Alarcón Jiménez, ingénieur système à l’UAM-A, ce procédé révolutionnaire permet d'obtenir un matériau biodégradable aux propriétés similaires à celles des plastiques dérivés du pétrole.

Séchage au four solaire

De plus, aucun tri des déchets employés n'est nécessaire. Ceux-ci sont désagrégés en petits morceaux par un appareil baptisé ‘générateur de particules’, avant d'être agglomérés grâce au polymère de nopal. La pâte obtenue est ensuite moulée puis séchée dans un four solaire pendant 18 heures avant d'acquérir ses propriétés finales.

En combinant la pectine de nopal avec d'autres éléments, en particulier de la farine de maïs, les chercheurs de l’UAM-A ont réussi à améliorer la durée de vie et les caractéristiques mécaniques de ce nouveau matériau de façon spectaculaire, en le protégeant contre les rayons ultraviolets et les pluies acides.

Biodégradable et réutilisable

Cette technologie permet de fabriquer un plastique aussi résistant que des métaux non ferreux, tels que l'aluminium ou le bronze, servant à fabriquer du mobilier urbain et résidentiel, des containers et des récipients pour les ordures ménagères, des tuyaux, des panneaux de signalisation routière, ainsi que des isolants thermiques et acoustiques.

Les premiers panneaux fabriqués grâce à ce procédé en 2005 ont tenu plus de cinq ans, dépassant largement la durée de vie utile exigée pour ce type de matériau. Une fois hors d'usage, ils peuvent être recyclés pour fabriquer à nouveau du bio-plastique ou sont dégradés naturellement par l'environnement.

L'initiative de l’UAM-A bénéficie du soutien du gouvernement et des entreprises locales, et a débouché sur la création d'une usine pilote où les élèves reçoivent une formation spécialisée dans le domaine.

informador.com.mx

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