Création d'un parc national pour protéger la plus grande forêt sèche d'Amérique du sud

Une propriété privée de 250 000 hectares, restée miraculeusement intacte jusqu’à aujourd’hui, sera expropriée pour être transformée en un immense parc national, refuge des tapirs et des jaguars.

Par GVadmin Publié le 19 août 2011 à 6 h 45
Un jaguar argentin. © Jemps (Flickr.com)

Une propriété privée de 250 000 hectares, restée miraculeusement intacte jusqu'à aujourd'hui, sera expropriée pour être transformée en un immense parc national. Cette zone boisée aride du nord de l'Argentine abrite de nombreuses espèces menacées, comme le tapir et le jaguar.

La forêt sèche argentine.
Aperçu de la forêt sèche argentine dans la province de Chaco. © Valerio Pillar (Flickr.com)

L’Estancia La Fidelidad, vaste domaine privé situé à cheval sur les provinces du Chaco et de Formosa devrait bientôt passer aux mains de l'État, suite à la mort brutale de son propriétaire. Assassiné en janvier dernier, Manuel Roseo n'avait jamais accédé aux requêtes de la délégation technique des parcs nationaux argentins qui souhaitaient acquérir ses terres afin d'y créer une réserve naturelle.

Cette gigantesque propriété possède pourtant toutes les qualités requises pour devenir l'un des derniers sanctuaires de la faune et de la flore du nord de l'Argentine, en raison de son exceptionnel état de conservation.

Poussée par l'expansion des cultures de soja OGM - moteur de la croissance argentine, la frontière agricole empiète inexorablement sur les espaces naturels dans le reste de la région. Mais le propriétaire de la Fidelidad a su préserver l'intégrité de cet incroyable patrimoine écologique durant plusieurs décennies.

Corridor biologique

Avec ses 250 000 hectares d'un seul tenant, ses cours d'eau permanents et son relief varié, le futur parc national abrite la forêt sèche subtropicale la plus grande, la plus riche et la mieux conservée du continent. On y trouve d'innombrables espèces animales rares dont beaucoup sont en voie d'extinction, comme le jaguar, le tatou, le tapir ou le fourmilier.

Pour procéder à l'expropriation et à l'indemnisation des terres, le gouverneur de la province du Chaco, Jorge Capitanich, compte mettre en place un fonds environnemental de contributions publiques et privées. L'État argentin devrait y participer à hauteur de 500 000 dollars (environ 348 000 euros).

Au terme de ce processus législatif, le domaine sera transféré à l'Administration nationale des parcs nationaux. La nouvelle réserve naturelle constituera un important corridor biologique unissant plusieurs provinces argentines. Il offrira également l'opportunité aux populations locales de développer le tourisme durable dans la région.

lanacion.com.ar

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