Le recyclage, c'est aussi au bureau que ça se passe

Pour décrocher la prestigieuse certification environnementale LEED, les immeubles de bureaux mettent en place des points de collecte autofinancés où sont triés papier, carton, bouteilles en plastique et toner d’imprimante. La tendance se propage jusque dans les universités.

Par GVadmin Publié le 16 septembre 2011 à 6 h 35
Tri sélectif. © pepsiline (Flickr.com)

Pour décrocher la prestigieuse certification environnementale LEED, les immeubles de bureaux mettent en place des points de collecte autofinancés où sont triés papier, carton, bouteilles en plastique et toner d'imprimante. La tendance se propage jusque dans les universités.

Nueva Las Condes.
Un projet de bâtiment respectueux de l'environnement dans le quartier d'affaires "Nueva Las Condes" de Santiago. © Inmobiliaria Sinergía

À l'heure de choisir l'endroit où installer leurs bureaux, la plupart des entreprises étrangères veulent désormais connaître l'impact environnemental des lieux où elles emménagent et optent souvent pour des immeubles où le tri sélectif est pris en charge.

Les gratte-ciel de Santiago peuvent générer jusqu'à 100 tonnes de déchets par an et les agences immobilières qui louent ces espaces veulent pouvoir offrir à leurs clients la possibilité de faire un geste pour la planète en facilitant leur recyclage.

Quatre couleurs

De nombreux immeubles de Nueva las Condes et de "Sanhattan", les quartiers d'affaires de la capitale chilienne, ont déjà mis en place des points de collecte destinés au personnel de bureau des entreprises soucieuses de préserver leur image. Mario Sandoval, directeur d'exploitation de l'immeuble "Parque Araucana", à Nueva las Condes, explique :

Nous offrons des bacs de 1000 litres de différentes couleurs, situés au rez-de-chaussée du bâtiment. Un pour les bouteilles en plastique, un autre pour le toner des imprimantes, un pour les piles et le quatrième pour le papier et le carton.

Inauguré il y a une semaine, ce centre de collecte est destiné aux 2000 personnes qui viennent travailler chaque jour dans les bureaux de l'édifice. Il s'agit du premier système de ce type entièrement géré de manière autonome. Mario Sandoval ajoute :

Le toner, les bouteilles en plastique et le verre sont donnés à des œuvres de bienfaisance afin qu'elles puissent vendre ces déchets à des entreprises de recyclage. Nous vendons nous-mêmes le papier et le carton à Sorepa (Société récupératrice de papier) pour financer les coûts de fonctionnement du système.

En attendant la certification LEED

Rolf Sielfield, consultant en architecture durable pour les investisseurs immobiliers, explique que la présence d'un point de collecte géré de manière efficace fait partie des prérequis pour qu'un immeuble puisse prétendre à la certification LEED (Leadership in Energy and Environmental Design), qui récompense les bâtiments à haute qualité environnementale.

À Santiago du Chili, 50 entreprises tentent de décrocher cette certification et pourraient ouvrir de tels centres de collecte prochainement. Dans l'immeuble "Titanium", déjà étiqueté LEED, chaque étage comporte un secteur consacré au recyclage, afin que les occupants puissent gérer eux-mêmes le tri sélectif de leurs déchets. Précision de son directeur d'exploitation Rodrigo Núñez :

La plupart des entreprises s'occupent du recyclage de manière autonome, c'est pourquoi elles ont choisi d'ouvrir leurs bureaux ici.

Grands consommateurs de papier, les établissements de l'enseignement supérieur participent aussi à ce mouvement : l'université Adolfo Ibáñez devrait habiliter prochainement un point de recyclage sur son campus de Peñalolén. Il prévoit grâce à cette initiative d'éviter l'émission de 62 tonnes de CO2 dans l'atmosphère.

latercera.com

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