D'accord pour proposer une taxe sur les transactions financières au G20

Dans un entretien avec Nicolas Sarkozy, la présidente argentine Cristina Kirchner a fait part de sa volonté d’instaurer une taxe sur les transactions financières internationales et de lutter contre les paradis fiscaux.

Par GVadmin Publié le 20 septembre 2011 à 6 h 51
Cristina Kirchner.

Dans un entretien avec Nicolas Sarkozy, la présidente argentine a fait part de sa volonté d'instaurer une taxe sur les transactions financières internationales et de lutter contre les paradis fiscaux. La société civile argentine fait pression pour que la mesure soit discutée dans le cadre de l'union des nations sud-américaines (UNASUR).

En visite à Paris en milieu de semaine dernière, Cristina Kirchner a passé en revue avec Nicolas Sarkozy les sujets à aborder lors du sommet du G20 qui aura lieu à Cannes en novembre prochain.

Les deux chefs d'État considèrent comme des priorités la lutte contre la volatilité des prix des matières premières, attribuée en partie à la spéculation, et l'instauration d'une taxe sur les transactions financières (TTF).

La présidente argentine s'est déclarée favorable à ce qu'un groupe de pays pionniers adoptent cette taxe, mais elle réclame par ailleurs une progression dans la lutte contre les paradis fiscaux, afin que ces mesures soient efficaces.

Impulsion franco-allemande

Encouragées par les déclarations de responsables européens laissant entendre que la France et l'Allemagne proposeraient une TTF lors du G20, plusieurs organisations de la société civile argentine se sont ralliées à l'appel du Forum citoyen de participation pour la justice et les droits de l'homme (FOCO) et réclament que le sujet soit également abordé au sein de l’UNASUR et du Groupe des 77.

Dans le cadre de sa campagne en faveur de la TTF, l'association propose aux citoyens argentins d'adresser une lettre en ce sens à leur présidente. Le FOCO déclare :

La TTF peut servir à atténuer dans les pays du Sud les conséquences de la crise économico-financière des pays riches, à atteindre les Objectifs de développement du Millénaire fixés par les Nations Unies, et à améliorer les conditions de vie de milliers de personnes touchées par la pauvreté, la faim, la maladie et la violation systématique de leur droit à une vie digne.

L'ONG rappelle que le Groupe international d'experts du système des Nations Unies a confirmé la viabilité économique et technique de la proposition, et qu'un impôt de 0,005% portant uniquement sur les opérations de change permettrait à lui seul de collecter plus de 30 milliards de dollars par an.

Les participants à la conférence des ONG, qui s'est tenue à Bonn la semaine dernière, ont également lancé un appel dans leur déclaration finale :

L'établissement d'une taxe sur les transactions financières pour permettre de construire des systèmes de protection sociale dans les pays les plus vulnérables, […] contribuer à l'adaptation aux changements climatiques, consolider la société civile partout dans le monde et encourager des économies plus durables et plus égalitaires.

cronista.com

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