Des chats fluorescents pour lutter contre le sida

Une technique de clonage ayant créé des chats génétiquement modifiés pourrait profiter à la recherche médicale sur le VIH.

Par GVadmin Modifié le 30 novembre 2012 à 14 h 05
Chat fluo.

Une technique de clonage ayant créé des chats génétiquement modifiés pourrait profiter à la recherche médicale sur le VIH.

Un chercheur américain a créé trois chats génétiquement modifiés. Pour ce faire, Eric Poeschla (de la clinique Mayo à Rochester, Minnesota) a injecté un virus porteur du gène de la protéine fluorescente verte (GFP, Green Fluorescent Protein) dans les embryons pendant leur croissance.

Cette méthode de modification génétique, qui a valu à ses créateurs le prix Nobel de chimie en 2008, est plus simple et plus efficace que les techniques conventionnelles de clonage et permet d’utiliser moins de cobayes. Les scientifiques utilisent régulièrement cette technique pour surveiller l’activité de certains gènes ou de certaines cellules sur une grande variété d’animaux.

VIF et VIH

Une technique qui pourrait aujourd’hui permettre de lutter contre le sida. Les professeurs Helen Sang et Bruce Whitelaw (du Roslin Institute de l’université d’Édimbourg, où des scientifiques avaient cloné la brebis Dolly en 1996) déclarent à ce sujet :

Les chats sont sujets au virus de l'immunodéficience féline (VIF) qui a un lien très fort avec le VIH, la cause du sida.Nous pourrions utiliser des chats génétiquement modifiés dans l’étude du VIF, ce qui nous donnerait des informations précieuses pour l’étude du sida.

Dr. Robin Lovell-Badge, responsable du département de Génétique expérimentale à l’Institut britannique du conseil de recherche médicale, ajoute :

Les chats sont l’une des rares espèces animales qui sont sujets à de tels virus. Ils sont aussi sujets à des pandémies avec des symptômes aussi dévastateurs que pour les humains. Si nous parvenons à comprendre comment y résister, les bénéfices seraient aussi importants pour les chats que pour les hommes.

En revanche, avec cette technique, les chats deviennent fluo, comme le nom "protéine fluorescente verte" l’indique. En effet, le gène de la GFP, prélevé sur des méduses, génère des protéines qui brillent selon certaines fréquences de lumière. Un mal pour un bien, sans doute.

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