Affronter en même temps noyade et sécheresse…

Deux archipels de Polynésie, Tuvalu et Tokelau, n’ont à peine plus que l’équivalent de deux semaines d’eau potable et sont sur le point d’être englouties par l’océan. L’état d’urgence a été déclaré, les populations sont passées en mode survie.

Par GVadmin Modifié le 19 mars 2013 à 17 h 43
Montée des eaux. © IshmaelO (Flickr.com)

Deux archipels de Polynésie, Tuvalu et Tokelau, n’ont à peine plus que l’équivalent de deux semaines d’eau potable et sont sur le point d’être englouties par l’océan. L’état d’urgence a été déclaré, les populations sont passées en mode survie.

Funafuti.
Funafuti, atoll des Tuvalu. © ssr.ist4u (Flickr.com)

Tuvalu, 10 000 habitants, 9 atolls ; Tokelau, 1500 habitants, 3 atolls. Perdus entre l’Australie et Hawaï, ces deux archipels polynésiens sont en pleine crise environnementale. Déjà victimes de la montée du niveau de la mer et menacées de migration climatique, les populations souffrent désormais d’une cruelle ironie : la sécheresse est déclarée. Dans une semaine, deux maximum, leurs ressources en eau potable seront épuisées.

La Croix-Rouge de Nouvelle-Zélande a envoyé de l’aide lundi dernier, le 3 octobre : des conteneurs d’eau, deux unités de désalinisation d’urgence et d'autres matériels de première nécessité. Les familles, parfois jusqu’à 10 par foyer, sont limitées à 40 litres par jour et se lavent dans la mer.

La fin d'un monde d'ici 50 ans

Tokelau est un territoire de Nouvelle-Zélande qui a déjà rejeté 2 fois l’indépendance, bien conscient de la dureté de la vie dans les atolls. Même les plus grandes îles voisines comme Samoa sont touchées par la sécheresse. Si cette dernière détruit les cultures, la crise alimentaire pourrait être la prochaine catastrophe pour la région. Cela fait six mois qu’il n’a pas plu sur Tokelau et Tuvalu. Ce qui ne laisse pas grande chance de pouvoir vivre des plats traditionnels composés de racines dans les prochains mois.

La montée des eaux continue aussi. A Tuvalu, les routes sont inondées et les cocotiers qui longeaient encore récemment la plage sont maintenant en permanence dans l’eau. Toutes les prévisions annoncent un déplacement total de la population d’ici 50 ans ou moins. Et si c’est le premier pays qui devra être entièrement déplacé, on sait aussi que ce ne sera pas le dernier !

Le petit film ci-dessous montre les ravages de l’avancée des eaux et les témoignages de ces habitants qui voient leur pays disparaître.

digitaljournal.com

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