La tortue qui résiste à tout (ou presque)

Après plusieurs décennies d’efforts de protection, notamment sur les deux rives de l’estuaire du Maroni en Guyane et au Suriname, la tortue luth apparaît comme l’une des espèces les mieux préservées au monde.

Par GVadmin Publié le 12 octobre 2011 à 0 h 58
Tortue luth bébé. © jimmyweee (Flickr.com)

Après plusieurs décennies d’efforts de protection, notamment sur les deux rives de l’estuaire du Maroni au Suriname et en Guyane, la population de tortues luth (Dermochelys coriacea) reproductrices des Guyanes affiche une tendance stabilisée ou en légère hausse. Selon une publication sortie récemment, la tortue luth dans les Guyanes apparaît comme l’une des populations les mieux préservées au monde.

En 2000, la tortue luth a été classée "en danger critique d’extinction" par l’Union Mondiale pour la Conservation de la Nature (UICN), le principal facteur de menace sur l’espèce apparaissant lié aux captures accidentelles. Ainsi, une étude estimait qu’en l'an 2000, entre 30 000 et 60 000 tortues luth avaient été victimes de captures accidentelles dans l’Océan Atlantique.

A l’échelle internationale, les efforts de protection de cette espèce se sont largement structurés et différentes coopérations régionales et internationales se sont établies. Ainsi, dans le cadre du projet TALCIN (Trans Atlantic Leatherback Conservation INitiative - Initiative de conservation de la tortue luth à l’échelle de l’Atlantique), une publication internationale a permis d’identifier les zones de migration et les zones de résidence temporaire de l’espèce à l’échelle de l’Océan Atlantique, mettant en évidence des comportements de nourrissage dans ces régions.

Zones protégées

En Guyane, les efforts de préservation de la tortue luth se sont progressivement renforcés, avec notamment la création de la réserve naturelle de l'Amana (1998), et la mise en place d’un Plan de Restauration pour les tortues marines (2007).

La question des captures accidentelles reste non résolue au large de la réserve naturelle de l'Amana, et demeure majoritairement liée aux nombreux navires de pêche illégaux opérant dans cette zone. Pour autant, le nombre de pontes de tortue luth guyanaises reste élevé dans l’estuaire du Maroni, et a nettement augmenté sur les plages de l’île de Cayenne.

Fiche d’identité de la tortue luth (Dermochelys coriacea) :

Tortue luth.
Tortue luth adulte. © USFWS/Southeast (Flickr.com)

Taille : 1,6 m / Poids : 400 kg

C’est la plus grosse tortue marine du monde. Elle se nourrit essentiellement de méduses, qu’elle confond parfois avec des sacs plastiques. Une même tortue pond tous les deux ou trois ans. A chaque cycle de ponte, d’avril à juillet, elle peut venir jusqu’à 12 fois sur les plages.

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Depuis début juin 2011, il est possible de suivre le parcours dans l’océan de 8 tortues luths (Dermochelys coriacea) et 4 tortues vertes (Chelonia mydas) du Plateau des Guyanes via le site internet Pandamazonie, le blog du WWF Guyane.

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