Des progrès dans le contrôle de la pollution pendant Durga Puja

Durga Puja est prétendument la plus grande fête religieuse de la planète. Les fidèles jettent des effigies de la déesse Durga dans le fleuve Yamuna participant ainsi à en faire l’un des cours d’eau les plus pollués au monde. Même si cette année, il y a des progrès de ce côté.

Par GVadmin Publié le 13 octobre 2011 à 0 h 38
La déesse Durga. © Manosij Mukherjee Photography (Flickr.com

Durga Puja est prétendument la plus grande fête religieuse de la planète. C’est sans doute aussi une des plus polluantes. Les fidèles jettent des effigies de la déesse Durga dans le fleuve Yamunâ, participant ainsi à en faire l’un des cours d’eau les plus pollués au monde. Même si cette année, il y a des progrès de ce côté.

Cette fête traditionnelle de l’hindouisme a pris une ampleur sans précédent lors de la lutte pour l’indépendance, quand les leaders de l’opposition au pouvoir britannique ont identifié la déesse Durga au pays et en ont fait une de leurs icônes. Depuis, les fidèles sont chaque année un peu plus nombreux à exprimer leur foi lors des six jours de célébrations qui tombent cette année début octobre.

Malheureusement, Durga Puja est un cauchemar pour la rivière Yamunâ. Le principal affluent du Gange est l’un des cours d’eau les plus pollués de la planète, et la fête hindouiste n’y est pas pour rien. La tradition veut que les fidèles jettent dans l'eau des statues et des peintures à l’effigie de la déesse.

Un guide pour célébrer de manière écolo

C’était dans le passé des petites statuettes en terre cuite, complètement dissoutes dans les eaux. Désormais, les Indiens toujours plus riches rivalisent de grandes statues dorées ou argentées, dont la peinture chimique, quand elle est dissoute dans les eaux de la rivière, ajoute à la saleté du Yamunâ.

Cette année, les choses vont cependant un peu mieux. Notamment grâce aux efforts du bureau central de contrôle de la pollution qui a publié un guide de 25 points pour fêter Durga Puja tout en respectant l’environnement. Et les recommandations ont été globalement adoptées par les fidèles.

Par exemple, les bijoux et les fleurs artificielles ont été retirées des effigies avant leur immersion, et jetées à part pour être recyclées. Des barrières ont été immergées dans la rivière avant les célébrations, qui permettront de repêcher les effigies une fois le festival passé. Les participants ont globalement accepté de jeter leurs statues aux endroits ainsi délimités.

Première étape

Il était temps d’agir, et cela ne suffira peut être pas. Car le fleuve Yamunâ alimente 57 millions de personnes en eau. Si c’est principalement pour l’irrigation des champs traversés par le cours d’eau, il ne faut pas oublier que 70% de l’approvisionnement en eau de Dehli est assuré par cette rivière. Mais si elle doit être sauvée, il faudra faire plus et plus rapidement.

La capitale indienne rejette par exemple 58% de ses déchets dans cet affluent du Gange, historiquement connu pour ses "eaux bleu clair" par rapport au fleuve saint. Si les célébrations de Durga Puja sont un détail comparées à la pollution due aux déchets et à l’industrialisation, la prise de conscience illustrée par les changements vus cette année est tout de même la bienvenue…

hindustantimes.com

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