Rena, la "pire catastrophe maritime" du pays

Une fuite de 500 tonnes de pétrole, 70 conteneurs passés par dessus bord et une mer agitée qui réduit les chances de limiter les dégâts, la Nouvelle-Zélande est en état d’alerte environnementale.

Par GVadmin Publié le 17 octobre 2011 à 0 h 50
Petrolier Rena.

Une fuite de 500 tonnes de pétrole, 70 conteneurs passés par dessus bord et une mer agitée qui réduit les chances de limiter les dégâts, la Nouvelle-Zélande est en état d’alerte environnementale.

Mercredi 5 octobre, en pleine nuit, le cargo Rena, avec à bord 1 900 tonnes de pétrole, est venu s’échouer sur un récif au large de Tauranga, une station balnéaire sur la côte ouest de la Nouvelle-Zélande.

L’agence gouvernementale Maritime New Zealand, à la tête des opérations, a immédiatement déployé une équipe de 100 personnes sur la zone affectée, et les volontaires affluent de tout le pays et d’Australie. Le ministre de l’Environnement, Nick Smith, confirme l’ampleur de la catastrophe :

Le nettoyage va être un marathon, pas un sprint !

Un bateau pétrolier a été envoyé pour récupérer le pétrole encore à l’intérieur du cargo échoué, mais les difficiles conditions marines au large rendent la mission très délicate. 10 tonnes au minimum ont été transvasées, pour un total à bord de 1350 tonnes.

Dommages collatéraux

En début de ce dernier week-end, les mauvaises nouvelles se sont accumulées. Maritime NZ a repéré des brèches des deux côtés du navire, lequel risque de couler. Des nappes de pétrole ont atteint les plages autour de Tauranga, dont le port est sous observation et pourrait être fermé pour limiter les dégâts.

A deux mois à peine des vacances d’été, la situation est assez sinistre pour l’économie de la région. Le coup est dur pour la vie sauvage : on craint des milliers d’oiseaux morts.Une centaine est actuellement en traitement dans le Centre de Vie Sauvage local, ainsi que 5 phoques.

En plus du pétrole, les conteneurs commencent à s’échouer sur les plages et attirent les curieux. En prévention de pillages comme ceux de 2007 en Angleterre, les autorités font passer le message : toute personne surprise à "interférer" avec les cargaisons échouées sont passibles de poursuites pénales.

Garder son sang froid

Malgré l’engouement des citoyens pour aider au nettoyage, le gouvernement demande de ne pas prendre d’initiatives individuelles, qui risquent au contraire de gêner le plan mis en place, et de ne pas venir près des zones touchées : les vapeurs de pétrole peuvent irriter le nez, les yeux et les oreilles. Pour centraliser l’aide, deux numéros de téléphone permettent aux volontaires d’offrir leurs services ou signaler des animaux contaminés.

Les poursuites judiciaires ont été lancées à l’encontre du capitaine et de certains membres d’équipage. Dans la région touchée par le naufrage, on déplore aussi des représailles envers la communauté philippine, liées au fait que le bateau soit sous pavillon philippin. Pour éviter des comportements injustes, les médias relayent les messages de Néo-Zélandais d'origine philippine invitant à ne pas faire d’amalgame regrettable.

Enfin, une touche positive dans cette catastrophe : plus de 1 600 personnes se sont déjà officiellement portées volontaires pour le nettoyage et les réparations. Un marathon en perspective, certes, mais pas une course en solitaire !

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Galerie de photos : stuff.co.nz

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