La sécheresse, arme de destruction massive de l’Amazonie

La sécheresse extrême qui a affecté la région amazonienne de juillet à septembre 2010 est la cause d’une réduction de la forêt et de la libération dans l’atmosphère d’une quantité faramineuse de 1,8 milliards de tonnes de CO2.

Par GVadmin Modifié le 10 avril 2012 à 11 h 00
Sécheresse en Amazonie. © Ana_Cotta (Flickr.com)

La sécheresse extrême qui a affecté la région amazonienne de juillet à septembre 2010 est la cause d'une réduction de la forêt et de la libération dans l’atmosphère d'une quantité faramineuse de 1,8 milliards de tonnes de CO2, soit plus que l’émission annuelle de CO2 de l’Inde durant la même année !

A partir d’images satellite montrant les zones vertes de la forêt amazonienne combinées à des simulations par ordinateur du cycle de carbone, Christopher Potter, chercheur au Centre de recherche AMES de la NASA, a présenté un scénario préoccupant pour l’écosystème de la région.

Dans un rapport publié par la revue scientifique Environmental Research Letters, M. Potter et ses collaborateurs montrent que la pire sécheresse de l’histoire récente de la forêt amazonienne a bien eu lieu en 2010. Les conséquences de ce manque de pluie, d’après eux, sont "exactement équivalentes aux effets combinés de la déforestation et des incendies."

Environ 40% de la surface sans forêt de l’Amazonie a reçu très peu de pluie durant cette période. Le niveau d’eau du fleuve Rio Negro dans le port de Manaus fut le plus bas enregistré en 100 ans de suivi.

Les plantes mortes rejettent du CO2, au lieu de le capturer

La baisse de la capture de CO2 atmosphérique par les plantes associée à la hausse de sa libération lors de la décomposition des plantes mortes, ont provoqué les conséquences écologiques abordées dans le rapport. Les zones les plus affectées ont été des portions de forêts en Colombie, en Équateur, et dans les États brésiliens de l’Acre et de l’Amazonas.

D’une part, les auteurs de ce même rapport affirment qu’une partie de la forêt peut être lentement récupérée à partir du retour des pluies, comme cela s’est produit suite à la sécheresse de 2005.

D’autre part, d’après les prévisions des modèles, cette fréquence en hausse des sécheresses sévères, en partie due à la déforestation et aux changements climatiques, peut entrainer une perte de contrôle et conduire à une destruction massive de l’Amazonie.

folha.uol.com.br

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