Du tabac moins nocif pour les poumons… de la planète

L’arrivée d’un nouveau four solaire destiné au séchage des feuilles de tabac signe peut-être la fin des fours à charbon ou à bois traditionnels, peu efficaces et extrêmement polluants. Pour que fabrication de cigarettes ne rime plus avec déforestation.

Par GVadmin Modifié le 2 août 2012 à 15 h 54
Feuilles de tabac. © aithom2 (Flickr.com)

L'arrivée d'un nouveau four solaire destiné au séchage des feuilles de tabac signe peut-être la fin des fours à charbon ou à bois traditionnels, peu efficaces et extrêmement polluants. Pour que fabrication de cigarettes ne rime plus avec déforestation.

Four solaire pour feuilles de tabac.
Four solaire. © La Nación / Feuilles de tabac séchées. © Steve Snodgrass (Flickr.com)

Si tout le monde est informé des risques pour la santé provoqués par le tabagisme, nombreux sont ceux en revanche qui n'ont aucune idée des conséquences que cette addiction peut avoir pour notre planète. Originaire d'Amérique centrale, le tabac fait partie des cultures privilégiées par de nombreux pays émergents. Planté dans des zones semi-arides, il est souvent responsable d'une déforestation importante, en raison du mode de séchage de ses feuilles, traditionnellement effectué à l'air chaud pour obtenir du tabac de type Virginia.

Pour sécher un kilo de tabac, il faut en effet brûler 20 kilos de bois en moyenne. De nombreux producteurs ont recours au charbon minéral pour remplacer le bois, mais dans les deux cas, le coût environnemental de ce processus reste très élevé. C'est dans ce contexte que la Fédération nationale des producteurs de tabac (Fedeco) et le gouvernement du département de Huila ont décidé de créer un prototype de four plus écologique et moins coûteux pour les cultivateurs. Car les fours traditionnels ne sont pas seulement polluants : ils brillent également par leur incroyable inefficacité, avec un rendement énergétique inférieur à 6%.

Un four sans combustible

La conception du four solaire a pour sa part nécessité un investissement important, de l'ordre de 100 millions de pesos [38 000 euros]. Mais ce dispositif présente l'avantage majeur de ne pas utiliser de combustible et de n'entraîner aucune pollution atmosphérique au cours de son fonctionnement.

Il devrait permettre à terme de remplacer les 600 fours traditionnels que compte le département de Huila, deuxième plus gros producteur de tabac de Colombie, après le département de Santander. Le prototype n'utilise pas d'énergie photovoltaïque, mais des collecteurs solaires où circule de l'eau, destinée à chauffer des pierres de rivière qui assureront le séchage des feuilles de tabac.

Des essais auront lieu en présence de producteurs de la région, afin que ceux-ci puissent découvrir le four solaire et prendre conscience de la nécessité de changer leur processus de séchage. Pour faire des économies, et diminuer l'impact de leur activité sur l'environnement !

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