Une communauté teste la société sans argent

Dans la région de Golden Bay (centre du pays), une communauté tente l’expérience d’un système sans dollars. Apparemment concluante, celle-ci est soutenue par les participants du mouvement “Occupy” local.

Par GVadmin Modifié le 28 mars 2013 à 17 h 58
No Money. © stuartpilbrow (Flickr.com)

Dans la région de Golden Bay (centre de la Nouvelle-Zélande), une communauté tente depuis une vingtaine d'années l’expérience d’un système sans dollars. Apparemment concluante, celle-ci est soutenue par les participants du mouvement "Occupy" local.

Le compte en banque de Rebecca Reider est dans le rouge mais cette dernière garde le sourire. Pourquoi ? Parce que sa banque est le système H.A.N.D.S (How About a Non Dollar System - "Pourquoi pas un système sans dollar"), qui fonctionne avec une monnaie locale au lieu du dollar traditionnel. Et pour H.A.N.D.S, être dans le rouge n’est pas un problème, c’est seulement la promesse que de futures transactions vont avoir lieu dans la communauté.

"Billets H.A.N.D.S".

Pour racheter sa dette, Rebecca offrira peut-être son temps en atelier d’écriture ou vendra des plantes qu’elle a fait pousser. Et sans aucun doute, elle paiera de nouveau les services d’une femme de ménage et son bois de chauffage avec H.A.N.D.S. Le principe est d’encourager l’échange de services et le dynamisme au sein de la communauté. Avec ce système, il est en fait prévu que la moitié de celle-ci soit "endettée", ayant acheté des services, et que l’autre moitié soit "en surplus", ayant vendu ces services. Quand on décide de rejoindre la communauté, on commence à zéro, peu importe que l’on soit riche ou pauvre en dollars.

Une alternative soutenue par "Occupy"

En comparaison, une amie de Rebecca Reider s’est vue facturer par sa "vraie" banque 40$ [22 euros] de frais pour avoir dépassé son autorisation de découvert de 2$. Que ce soit pour 2$ ou plusieurs milliards, les banques savent qu’elles peuvent tirer profit des clients et elles le font, ce contre quoi proteste le mouvement "Occupy".

La communauté de Golden Bay organise des marchés H.A.N.D.S le dimanche, où les services et biens peuvent être troqués, et où les membres ont l’occasion de passer du temps ensemble pendant un concert improvisé par d’autres membres. La semaine dernière, un groupe d’acteurs a profité du marché pour présenter une petite pièce de théâtre sur "l’esclavage bancaire", basée sur la morale du conte d’Andersen, Les habits neufs de l’empereur : est-ce raisonnable de croire à de l’argent qu’on ne voit pas?

Le groupe "Occupy" de Golden Bay ne fait pas qu'exposer les problèmes, il propose aussi des solutions comme H.A.N.D.S. Plus besoin de payer en dollars pour acheter des œufs ou se faire couper les cheveux. La communauté suggère aussi de placer ses économies dans des banques gérées localement par ses propres membres. Tout cela dans l’espoir de faire réaliser au plus grand nombre que dans le pire des cas, l’empereur est peut-être nu comme un ver.

2 commentaires on «Une communauté teste la société sans argent»

  • Après vérification, il semblerait qu’il s’agisse de la ville de Takaka dans la région de Golden Bay.

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  • Je suis actuellement en Nouvelle zelande, et par curiosité, j’aimerais savoir qu’elle est le nom de cette ville ?

    Merci d’avance

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