Le rôle des "grands" dans le réchauffement climatique

L’Australie a participé aux premières séances de travail de la Conférence sur le climat de l’ONU à Durban avec un message valable pour toutes les “grandes” puissances économiques : séparer la notion de prospérité de celles de pollution et d’équité intergénérationnelle.

Par GVadmin Modifié le 25 juillet 2012 à 17 h 48
Louise Hand, ambassadrice australienne (COP 17).

L’Australie a participé aux premières séances de travail de la Conférence sur le climat de l'ONU à Durban avec un message valable pour toutes les "grandes" puissances économiques : séparer la notion de prospérité de celles de pollution et d’équité intergénérationnelle.

Lors de la première séance plénière de la COP 17 le 29 novembre, l'ambassadrice australienne pour le réchauffement climatique Louise Hand a reçu les applaudissements du public. Son discours, qui reprenait les propos du ministre australien du Changement climatique Greg Combet, a été un point clé d’une session assez tendue, car il mettait en avant les approches à long terme pour la lutte contre le réchauffement climatique.

Les autres messages de la session étaient en effet assez lugubres : l’Union Européenne a souligné que les efforts actuels ne permettraient pas de maintenir le réchauffement en dessous de 2 degrés, l’Afrique a plaidé pour la survie des accords de Kyoto et Grenade se faisait le porte-parole des petites nations insulaires, dévastées au quotidien par des catastrophes naturelles.

Des objectifs insuffisants

Publiée la même semaine, une analyse des actions climatiques entreprises par l’Australie confirme que le pays s'améliore mais ne fait pas encore assez pour ne pas dépasser la barre des 2 degrés, sans parler des 1,5 degrés demandés par l’Afrique et le Pacifique. L’engagement actuel de l’Australie est de réduire ses émissions de 5% d’ici 2020 par rapport au niveau de 2000. En comparaison, le Royaume-Uni vise les 50%. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) suggère que les pays riches réduisent de 25 à 40% par rapport au niveau de 1990, bien au-delà des efforts actuels de l’Australie.

C’est pourtant le rôle des pays riches d’aider à équilibrer les émissions des pays en développement. Malheureusement, pour le moment, les efforts des États-Unis, de l’Europe, de l’Australie, du Japon, du Canada, de la Russie et de la Nouvelle-Zélande ne suffisent pas.

Le message de l’Australie est simple : les pays riches ont la chance, et la responsabilité, d’en faire plus pendant ces deux semaines de conférence, et ne pas réagir prépare au pire pour le sommet sur le changement climatique de l’ONU cette année.

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